L’Enseignement catholique publie des fiches sur la question du genre
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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Alors que nous commémorons la loi sur le mariage entre personnes de même sexe, il y a 10 ans, que peut-on dire aujourd’hui du mariage civil ?
Le mariage dit "pour tous" a changé le sens du mariage et a contribué à une certaine difficulté à comprendre la différence des sexes. Par exemple, le lexique "trans", publié sur le site du planning familial, recommande de ne pas utiliser les mots féminin / masculin car porteurs d’un jugement sur les personnes qu’ils qualifient ! Finalement, qu’est-ce qu’être un homme ou une femme ? On a vu comment J. K. Rowlings, l’auteur de "Harry Potter" avait été ostracisée pour avoir osé dire qu’une personne avec un vagin devait sans doute être une femme ! Mais depuis dix ans, la situation a encore évolué. Le mariage civil s’est rapproché davantage des autres régimes conjugaux, le Pacs et le concubinage, et les différences sont devenues assez ténues.
Le mariage est l’union la plus solide, donc la plus protectrice : plus d’engagement et de devoirs vont avec plus de droits. À travers les différences de régimes fiscal, patrimonial, successoral, la société montre que le mariage est ce qui la constitue de la manière la plus solide et durable. Mais la facilitation du divorce (le divorce "sans juge") et le rapprochement des régimes, patrimonial et fiscal, du Pacs et du mariage tendent à diluer le sens du mariage civil en tant qu’institution structurante. Aujourd’hui, et c’est un comble, ce n’est que lorsque le mariage se dissout, par le décès ou la séparation, qu’il est plus protecteur qu’un Pacs ! Le Pacs est contracté à 95% par des couples homme-femme. On a donc créé une forme d’union moins protectrice et moins solide que le mariage qui permet de fait la répudiation mutuelle.
Que préconisent les AFC ? La fragilité des liens conjugaux est le premier facteur d’appauvrissement des foyers : la rupture entraîne une précarité économique, psychologique, éducative, sociale. 41% des enfants qui vivent dans une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté . C’est une situation de souffrance pour ces familles et une source de dépenses pour les finances publiques, chargées d’aider les foyers monoparentaux. C’est pourquoi la valorisation du mariage civil, dans sa préparation et dans sa célébration, ainsi qu’une nette différentiation entre le mariage, le Pacs et le concubinage seraient, aujourd’hui, des facteurs de progrès social.
Chaque semaine, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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