Toutes les Caritas d'Europe sont actuellement réunies à Athènes. Le Secours catholique de France en fait évidemment partie. Et c'est la guerre en Ukraine qui est au coeur de tous les échanges.
La guerre est désormais aux portes de l’Europe. C’est dans ce contexte que, depuis hier, les associations Caritas de tous les pays européens, se sont retrouvées pour leur assemblée annuelle. Durant notre rassemblement, nous avons pu entendre, avec beaucoup d’émotion, les témoignages des responsables des deux Caritas Ukrainiennes, Tetiana et le père Vyacleslav.
Vyacleslav nous a parlé d’une femme qu’il a rencontrée avec son enfant. Elle avait le visage défiguré par les conséquences d’un bombardement. Pour lui, ce visage, c’est celui de la guerre ; l’image d’un pays qui ne sera plus jamais le même ; l’image d’un pays qui ne peut plus avoir de représentation de son futur.
Ils nous ont aussi dit combien la guerre, qui détruit les vies, détruit aussi les relations ; combien elle sépare les familles. Et ils s’interrogent sur ce qu’ils peuvent faire, ou pourront faire, pour permettre à ces familles de se réunir à nouveau.
Avec plus de 1.000 bénévoles présents dans plus de 30 villes, ils nous ont dit la volonté de leurs équipes de poursuivre leur mission, qu’elles qu’en soient les conditions ; et y compris dans les zones dont l’armée russe a pris le contrôle ; y compris à Marioupol, où deux salariés de l’organisation ont été tués. Et cela débouche sur un grand élan de solidarité, au sein même de l’Ukraine : les régions de l’ouest se sont organisées spontanément pour soutenir celles de l’est. Ils ont ainsi pu faciliter la mobilité des réfugiés en Ukraine et apporter une aide matérielle là où c’était nécessaire.
Mais ils nous ont aussi dit que rien ne serait possible sans le soutien que leur apporte l’ensemble du réseau Caritas à travers le monde. Il s’agit bien sûr du soutien financier, qui a déjà permis de mobiliser 25 millions d'euros pour leur donner les moyens d’agir. Mais cela fait aussi de nombreuses années que les Caritas européennes travaillent ensemble pour gagner en compétences, pour apprendre les unes des autres. Un savoir-faire qui leur a permis de réagir rapidement face à la guerre. C’est cela la force d’un réseau.
Alors ils nous ont remercié pour notre solidarité. Celle dont nous faisons preuve à leur égard ; celle qui s’exprime à travers l’Europe pour accueillir les réfugiés, et d’abord dans les pays frontaliers. Vous avez été nombreux à vous mobiliser en France. Vous êtes nombreux à vouloir faire vivre ce miracle de la solidarité, pour reprendre leurs mots. Alors ces remerciements vous sont aussi adressés. Merci de vous être faits proches ici et là-bas du drame que traversent les ukrainiens.
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