Voici le titre d’une tribune parue dans l’Express cette semaine qui évoque le sujet des demandes de changement de sexe chez les enfants. Il faut savoir que le nombre de ces demandes explose. On parle même d’un "raz-de-marée". Un pédopsychiatre responsable d’un Centre d'Accueil pour Adolescent à Paris nous partage ses chiffres : il y a dix ans, on avait environ dix demandes par an, aujourd’hui c'est dix demandes par mois (uniquement pour la région Ile-de-France).
Cette tribune est un cri d’alerte, on ne peut pas la présenter autrement, de plusieurs associations de professionnels de l’enfance ainsi que de 50 personnalités très variées : médecins, intellectuels, psys, magistrats, sociologues, militantes féministes. Il est notable de préciser que ces cosignataires sont d’horizons de pensées très différents, on remarque Elisabeth Badinter, Jean-Pierre Winter, Chantal Delsol, René Frydman ou encore Xavier Emmanuelli. Ils dénoncent, je cite, un véritable "rapt" de l’enfance par "l’emprise idéologique menée sur le corps des enfants au nom de l’émancipation de "l’enfant transgenre"".
Ils s’insurgent contre les discours sur "l'autodétermination" de l'enfant. Ces discours qui font croire aux enfants qu'une fille pourrait devenir un garçon et inversement parce qu'ils l'auraient décidé sans même l'avis des adultes, et ce, de plus en plus jeune. Pour eux, il s’agit "d’une mystification contemporaine qu'il faut dénoncer vigoureusement car elle relève de l'embrigadement idéologique".
"Des discours banalisés prétendent qu'on pourrait se passer du réel biologique, de la différence sexuelle entre hommes et femmes au profit de singularités choisies fondées sur les seuls "ressentis"". Pour eux, "Ces discours sont mensongers et relèvent d’une idéologie. Ils sont transmis, sur les réseaux sociaux où de nombreux adolescents en mal d'identité viennent chercher des solutions à leur malaise".
Or "l'enfant est un être en construction, son devenir est en constante évolution avant d'arriver à un stade de maturité. Il existe sur le sujet une unanimité entre neuroscientifiques, développementalistes, psychanalystes, pédopsychiatres, pédiatres et tous les spécialistes de la petite enfance".
Ce phénomène se répand, et bien sûr pas qu’en France. En Ecosse désormais les enfants peuvent changer de nom et de sexe d’usage à l’école dès le primaire sans le consentement de leurs parents et même sans qu’ils en soient informés si l'enfant en fait la demande.
Les signataires de cette tribune inédite estiment qu’"il est urgent d'informer le plus grand nombre de citoyens, de tous métiers, de tous bords, de tous âges, sur ce qui pourrait bien apparaître demain comme un des plus grands scandales sanitaire et éthique, que nous aurions regardé arriver sans mot dire : la marchandisation du corps des enfants".
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