LE POINT DE VUE D'ELISABETH WALBAUM - En cette presque veille de Noël, alors que beaucoup d’entre nous finalisent leurs achats pour le réveillon qui approche à grands pas, Elisabeth Walbaum nous parle de cadeaux ratés, de cadeaux réussis, de culpabilité, mais aussi d’espérance.
On a tous connu des cadeaux ratés ou manqués. Un cadeau, c’est parfois quelque chose que j’attends et qui, finalement, me déçoit presque.
Parfois, c’est un vrai casse-tête. Cela peut même provoquer un soupçon de culpabilité face à la logique marchande, l’inévitable estimation de la valeur pécuniaire, ou la surconsommation ambiante. Un cadeau peut aussi devenir une obligation : on a tous connu ce cadeau reçu, qu’il faudra rendre d’une manière ou d’une autre ! Parfois, c’est une chose qui m’encombre, un objet dont je ne voulais pas. D’ailleurs, un Français sur deux prévoit déjà de revendre ses cadeaux après les fêtes !
Bref, il faut bien le reconnaître : un cadeau, c’est souvent tristement convenu. Raté. Et puis, que dire de ceux qui n’ont rien ? C’est un petit pincement au cœur quand on regarde le baromètre annuel de l’Association Dons Solidaires/IFOP : un tiers des Français craint de ne pas pouvoir, ou dit ne pas pouvoir, offrir de cadeaux à Noël cette année. Dans ce même sondage, plus de la moitié des foyers (54 %) estime ne "pas pouvoir offrir à leurs enfants les cadeaux qu’ils souhaitent".
Mais un cadeau, ça peut aussi être une surprise qui fait plaisir, une attention qui montre que quelqu’un a pensé à moi, qu’il tient à moi. Une générosité brute. Une étincelle de bonheur, une délicate caresse qui dit l’affection, une émotion qui me bouleverse et me déconcerte. Une lumière chaleureuse, intime et fortuite, qui, parfois, devient éternelle. Un sourire soudain qui dit merci. Imprévisible. Réussi. À Noël, Dieu prend aussi un risque, tout comme nous lorsque nous faisons un cadeau. Il nous offre un présent attendu et inattendu à la fois. Jésus, le Messie annoncé par les prophètes ? Un nouveau-né vulnérable dans une crèche ? Un cadeau réussi ? Raté ? Nous avons la liberté de recevoir, ou non, ce cadeau.
Cela fait un moment que j’ai envie de vous parler de notre Boussole. À la FEP, nous offrons chaque semaine, à ceux qui le souhaitent, une lettre hebdomadaire appelée La Boussole. C’est un cadeau, une invitation à la réflexion spirituelle, à laquelle il est très simple de s’abonner sur notre site internet : www.fep.asso.fr. Chaque semaine, une question d’actualité, un verset biblique, et trois courtes méditations. La Boussole existe aussi en version livre : nous venons de publier le tome 2 aux éditions de la Ligue pour la Lecture de la Bible, en cette fin d’année. Sachez d’ailleurs que, souvent, mes tribunes sur cette radio reprennent l’une ou l’autre de ces réflexions.
Alors, je nous souhaite à tous des cadeaux. Des cadeaux qui nous poussent à réfléchir à l’essentiel, à ce qui est important. Des questions sur ce qui est raté et ce qui est réussi.
Des chroniqueurs d'horizons variés nous livrent leur regard sur l'actualité chaque matin à 7h20, dans la matinale.
- Le lundi : Stéphane Vernay, directeur de la rédaction de Ouest-France à Paris, et Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de La revue politique et parlementaire ;
- Le mardi : Corinne Bitaud, agronome et théologienne protestante, et Marie-Hélène Lafage, consultante en transition écologique auprès des collectivités territoriales ;
- Le mercredi : Clotilde Brossollet, éditrice, et Pierre Durieux, essayiste ;
- Le jeudi : Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille chrétienne ; Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie ;
- Le vendredi : Blanche Streb, essayiste, chroniqueuse, docteur en pharmacie, auteure de "Grâce à l’émerveillement" (éd. Salvator, 2023), "Éclats de vie" (éd. Emmanuel, 2019) et "Bébés sur mesure - Le monde des meilleurs" (éd. Artège, 2018), et Elisabeth Walbaum, Déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante.
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