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Stéphane Vernay | Retraite, narcotrafic, QPC : trois sujets qui fachent

Stéphane Vernay | Retraite, narcotrafic, QPC : trois sujets qui fachent

Un article rédigé par Stéphane Vernay - RCF, le 17 mars 2025 - Modifié le 17 mars 2025
Le point de vue de 7h20Stéphane Vernay | Retraite, narcotrafic, QPC : trois sujets qui fachent

LE POINT DE VUE DE STEPHANE VERNAY - Ce lundi, Stéphane Vernay aborde les sujets qui fâchent. Cette semaine promet d'être chargée en actualité nationale. Retraite, narcotrafic, Mayotte, tous ces sujets promettent d'être mis sur la table. Alors pour bien les aborder, Stéphane Vernay propose un tour d'horizon.

 

Stéphane Vernay a abordé les sujets qui devraient rythmer l'actualité cette semaine. © DRStéphane Vernay a abordé les sujets qui devraient rythmer l'actualité cette semaine. © DR

Trois sujets de politiques nationales vont faire l'actualité de la semaine. Le premier est né de l'interview donnée par François Bayrou à France Inter ce dimanche 16 mars.

La retraite de nouveau en débat

Interrogé sur la possibilité d'un retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans, demandé par plusieurs partis et syndicats, le Premier ministre François Bayrou a clairement répondu "non". C'est l'évidence même, compte tenu de la démographie du pays, de l'état de nos finances publiques, de notre niveau d'endettement et des dépenses de défense à venir, mais le caractère définitif de ce "non" a provoqué la colère des syndicats.

Il était question de tout mettre sur la table pendant le conclave des retraites, "sans totems ni tabous", et là, patatras : François Bayrou ferme la porte, donnant l'impression qu'il revient sur sa parole. C'est du moins comme cela que les partenaires sociaux l'ont compris, et lui reprochent vertement depuis hier.

L'assemblée examine la loi narcotrafic

Deuxième sujet courrouçant. L'examen à l'Assemblée nationale de la proposition de loi "visant à sortir la France du piège du narcotrafic", à partir de ce lundi 17 mars, 16 heures. Le texte a été adopté à l'unanimité en première lecture au Sénat, le 4 février, mais il passe beaucoup moins bien auprès des députés, qui l'ont en partie détricoté la semaine dernière, en commission des lois.

La création d'un "parquet national anticriminalité organisée" a été conservée, de même que la possibilité de placer les narcotrafiquants jugés dangereux dans des prisons de haute sécurité, mais d'autres dispositions ont été retoquées. Pas question d'autoriser les enquêteurs à activer des appareils électroniques connectés à l'insu de leurs propriétaires pour les écouter, par exemple. Ni de demander des comptes aux suspects dont le train de vie n'est manifestement pas en adéquation avec leurs revenus déclarés.

Cette semaine, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et le Garde des sceaux, Gérald Darmanin, devraient essayer de réintroduire dans les débats tout ou partie des mesures écartées par les députés de la Commission des lois, ce qui promet des débats houleux au palais Bourbon.

Mayotte sur la table du Conseil Constitutionnel

Dernier sujet de la semaine, la "Question prioritaire de constitutionnalité" que le Conseil constitutionnel examinera en séance publique demain. Elle a été déposée début janvier par un conseiller municipal Mahorais, condamné à une peine d'inéligibilité assortie d'une exécution provisoire, ce qui lui a valu de perdre son mandat alors que son cas n'a pas été définitivement jugé. L'élu de Mayotte estime que la sanction prononcée à son encontre est contraire à la Constitution parce qu'elle "porte atteinte à la liberté de l'électeur". Le Conseil d'État a jugé que la question était recevable, le Conseil constitutionnel devra se prononcer sous dix jours, c'est-à-dire juste avant que le tribunal correctionnel de Paris ne rende son jugement sur l'affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national (le 31 mars).

Le parquet avait requis une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire contre Marine Le Pen dans ce dossier. Comme pour le conseiller municipal Mahorais. Les deux affaires n'ont aucun lien, et la décision qui sera rendue sur le cas Mahorais ne devrait avoir que très peu d'impact, voire pas du tout, sur la décision concernant Marine Le Pen, mais le sujet va avoir pour effet de raviver les tensions autour du verdict à venir.

Ça fait beaucoup d'un seul coup, et tout en même temps. Attention à ne pas réveiller les envies de censures du gouvernement. On a plus que besoin de stabilité politique, en ces temps troublés.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue de 7h20
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