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"À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup" (Lc 12, 39-48)

Un article rédigé par Vicario Hélèna (61837) - RCF, le 23 octobre 2024 - Modifié le 23 octobre 2024
Prière du matin"À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup" (Lc 12, 39-48)

"À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup"

 

Méditation (Lc 12, 39-48) par la pasteure Héléna Vicario

 

Chant Final : "The impending death" par Will Ackerman

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
    Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
    Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
    Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
    Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
    Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
    alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
    Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
    Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »

Source : AELF

Méditation Pasteure Helena Vicario

Voici des images difficiles à digérer : le fils de l’homme comparé à un voleur, un serviteur qui donne et se prend des coups, un autre qui se prend moins de coups. On se dirait dans un film d’action au rabais. Pourtant, si nous devons en retirer un enseignement, voici la mission du serviteur du Christ: distribuer, en temps voulu, la nourriture. Ne pas la garder pour soi mais bien la partager en temps voulu. Beaucoup de nos Eglises soulignent l’importance qui incombe à tous les chrétiens de devenir des témoins, des missionnaires, des évangélisateurs dans le contexte français de dé sécularisation.  Cela semble rejoindre ce que nous demande le Christ avec deux bémols cependant, et d’importance.

D’abord, si le serviteur ne doit pas garder les grâces pour lui, il ne doit pas non plus établir des relations de domination sur les autres. Pas de coups. On pense ici aux coups physiques mais aussi à l’agressivité qui les fait naître. Le chrétien n’est pas appelé à dominer ni à s’imposer par la force. Toute logique de puissance y compris pour diffuser le message et les mœurs chrétiennes doit être bannie. Voilà ce qui interroge le comportement de certains évangéliques américains qui soutiennent un candidat agressif, qui a déjà mis à mal la démocratie, car ils voient en lui celui qui imposera une morale chrétienne. Si tenté qu’une morale chrétienne existe, mais il s’agit d’un autre débat.

Ensuite, le partage de la nourriture doit se faire « en temps voulu ». Il ne suffit pas de partager la parole, l’Evangile, de réaliser des monologues, espérant qu’ils aient un impact. Le serviteur, le chrétien, doit être à l’écoute de tous pour connaître leurs besoins profonds. William Booth, fondateur de l’armée du salut avait cette devise : soupe, savon, salut. Dans cet ordre. Tant il est vrai que la souffrance matérielle, la précarité peuvent être des obstacles majeurs pour l’écoute de l’Evangile. Heureux sommes-nous si nous prenons en compte ces deux avertissements !

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