"Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu"
Méditation de l'évangile (Lc 7, 18b-23) par le pasteur Jean Pierre Sternberger
Chant final: "Réjouis-toi, car il vient" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jean le Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur :
« Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent :
« Jean le Baptiste nous a envoyés te demander :
Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? »
À cette heure-là,
Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies,
de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés,
et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir.
Puis il répondit aux envoyés :
« Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu :
les aveugles retrouvent la vue,
les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »
Source : AELF
“Le jour où je me présenterai devant le Saint béni soit-il, il ne me demandera pas pourquoi je n’ai pas été Moïse ou Maimonide, disait Rabbi Zusya, mais il me demandera pourquoi je n’ai pas été Zusya.”
Jean-Baptiste interroge Jésus : “Es-tu celui qui vient ?”
Jésus ne répond pas de la manière dont on attendrait qu’il le fasse. Mais il dit ce qui se passe et qui appartient déjà au monde qui vient : des aveugles recouvrent la vue, des infirmes marchent… Ce n’est pas tant lui, Jésus, qui est celui qui vient que cette réalité qui advient par lui et qui relève déjà du Royaume.
On a beaucoup parlé l’an dernier du monde d’après. On en parle beaucoup moins ces jour-ci. On s’est efforcé et on y est vite parvenu à reprendre la vie d’avant et jusqu’à l’insensé. Aussi, ce qui nous préoccupe est moins celui qui vient que ce qui nous arrive, ce que nous contribuons à faire advenir à une vitesse que nous n’imaginions pas possible.
Le jour où nous nous présenterons devant le Saint béni soit-il, il ne nous demandera pas pourquoi nous n’avons pas été Gandhi ou Luther King, mais pourquoi nous n’avons pas été nous-même en ce temps qui est nôtre.
Devrons-nous, comme l’homme de la parabole répondre au maître : « j’ai eu peur, et j’ai caché dans la terre l’espérance que tu nous as confiée » ?
Puisse notre réponse faire écho à celle que toi, Seigneur, tu as adressée à Jean. Puissions nous dire alors : “Vois, Maître combien la vie a repris force dans l’eau, dans l’air et dans la terre.”
Amen.
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