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Anne Doutriaux, d'ingénieure à référente France du Mouvement Laudato Si'

Un article rédigé par Jean-Marie Portero - RCF, le 2 juillet 2024 - Modifié le 3 juillet 2024
Chemin de Foi · RCF en AuRAAnne Doutriaux " Je prie un grand coup... Et j'y vais !"

Depuis deux ans, la Drômoise Anne Doutriaux est la référente France du mouvement Laudato Si'. Une forme d'accomplissement après un parcours non sans détours, mais toujours avec la présence de Dieu. 

Anne Doutriaux ©RCFAnne Doutriaux ©RCF

C'est dans le Var qu'Anne Doutriaux voit le jour, à Draguignan, le 18 mars 1977. Ce même vendredi, son arrière-grand-mère décède dans le même hôpital. Un moment fort pour la famille et Anne Doutriaux aura pour deuxième prénom celui de son arrière-grand-mère : Eugénie. 

Sa famille n'est pas particulièrement pratiquante, mais ses parents veulent qu'elle rencontre la religion. Elle est convaincue que Dieu existe depuis son enfance, mystérieusement, une foi qui s’est enracinée notamment dans une bible qu’elle trouve un jour par hasard avec un marque-page qui lui dit par où commencer… Dès l'âge de huit ans, elle lit Matthieu 11. Elle découvre ensuite la spiritualité ignatienne et Taizé pendant ses études d'ingénieurs. Elle est convaincue de la beauté des mathématiques, la jeune femme trouve aussi Dieu dans la contemplation des sciences. 

Ingénieure durant dix ans en région parisienne, puis au ministère de la Défense, elle est convaincue aujourd'hui que son parcours avait, malgré les virages en épingle, une logique parfaite. Elle a notamment travaillé avec la légion étrangère et y découvre la joie d'être au service des gens en service. 

Le combat contre le cancer

Après avoir eu trois enfants dont le 3ᵉ né en Drôme, juste avant de reprendre le travail, Anne Doutriaux tombe malade d’un cancer du système immunitaire et découvre la réalité de la vulnérabilité et de l’univers hospitalier. Elle rencontre les patients qui se livrent beaucoup plus facilement à d’autres personnes malades, elle constate le dévouement incroyable du personnel. « Pas la peine d’aller loin pour chercher Dieu, il suffit de venir passer quelques nuits à l’hôpital », résume-t-elle aujourd'hui. 

Elle guérit de son cancer en ayant la sensation d’avoir encore appris sur Dieu. Elle commence alors à travailler en catéchèse en paroisse, puis pour le diocèse. Anne Doutriaux commence alors à étudier le directoire de la catéchèse, qui enseigne comment parler de Dieu à notre époque, de façon contemporaine et à toutes les générations, de tous les milieux sociaux.

La "claque" Laudato Si'

Un jour, elle organise avec d’autres personnes un événement autour de Laudato si, bien qu'elle n’ait pas encore complètement lu le texte du Pape François. L’encyclique est une « claque » et elle y trouve beaucoup plus qu’un simple texte sur l’écologie. Elle y plonge toute entière et se retrouve, sans s’y attendre vraiment, responsable France du mouvement Laudato si. Une sorte d’accomplissement de toutes les activités qu’elle a menées jusqu’alors. Cette aventure l’amène à se dépasser souvent et en plusieurs langues, mais comme elle aime à le rappeler, « rien n’est impossible à Dieu, alors si moi, je ne peux pas, Lui, il peut ».

 Je prie un grand coup et j’y vais !

La prière est très importante dans la vie d’Anne Doutriaux. Dans sa vie intime, évidemment, mais aussi pour faire changer le monde. Elle est à l’origine, avec d’autres, des groupes de prière qui se sont organisés partout dans le monde pendant la COP 28 à Dubaï. Elle appelle très régulièrement « une amie (qui se reconnaitra) pour lui demander de prier pour telle chose, à telle heure, et ça marche !!! ». Son moteur reste l'amour de l'autre, et "quand on ne peut plus rien, on peut toujours prier !". 

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