JavaScript is required
Partager

« Aussitôt l’homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

Un article rédigé par Père Jean-Marie Petitclerc (50914) - RCF, le 12 mars 2024 - Modifié le 12 mars 2024
Prière du matin« Aussitôt l’homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

« Aussitôt l’homme fut guéri »

 

Méditation de l'évangile (Jn 5, 1-16) par le Père Jean-Marie Petitclerc

 

Chant final " Yeshua ton nom" de Hélène Goussebayle

David-Zawila-UNSPLASHDavid-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’occasion d’une fête juive,
Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis,
il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades,
aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là,
et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps,
lui dit :
« Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
« Seigneur, je n’ai personne
pour me plonger dans la piscine
au moment où l’eau bouillonne ;
et pendant que j’y vais,
un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.
Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied :
« C’est le sabbat !
Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
« Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit :
“Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
« Quel est l’homme qui t’a dit :
“Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli
ne savait pas qui c’était ;
en effet, Jésus s’était éloigné,
car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit :
« Te voilà guéri.
Ne pèche plus,
il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs
que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus
parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

Source : AELF

Méditation    Père Jean-Marie Petitclerc

            Il fait bon réentendre, dans le contexte ecclésial d’aujourd’hui, la force du message de Jésus. Le respect de la règle doit passer après la considération de la personne. Jésus était attaché à la règle du sabbat, mais il est convaincu, dans le récit que nous venons d’entendre, qu’il y a urgence, qu’il faut faire quelque chose pour cet homme malade depuis 38 ans ! Emu par cet homme qui désespérément cherchait, sans succès, à atteindre la piscine de Bethzatha, il le guérit, passant outre l’interdiction liée au jour du sabbat.

            « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Lève-toi … Christ veut l’homme debout ! Il s’agit de ne pas se laisser écraser par les évènements, par les échecs, par le regard des autres. Et combien ce message est important à l’âge de l’adolescence, où le jeune est si fragile en cette période de mue, pour reprendre une expression de Françoise Dolto…

« Prends ton grabat ! » Ce conseil de Jésus peut paraître étrange. On pourrait imaginer qu’il dise au paralytique : « Désormais, laisse le tomber, tu n’en as plus besoin. … » Eh bien non ! Il dit : « Prends ton brancard », autrement dit, « Ne nie pas ton passé. Assume ton histoire. Regarde en face les failles qui sont tiennes. Saisis à bras le corps tes limites ! » Sage conseil, car celui qui veut ignorer son histoire est condamné à la répéter. Il ne doit jamais s’agir de renier le passé, mais de l’assumer.

« Et puis, marche ! » Vivre, c’est cheminer… Aller toujours de l’avant, en refusant de regarder par derrière, en ne cédant pas à la tentation du retour en arrière. Et là encore, quelle force du message pour l’adolescent, engagé dans ce gué qui le fait passer de la rive de l’enfance à la rive de l’âge adulte, et parfois tenté par la régression dans le monde enfantin.

            Il ne s’agit alors plus de lire ce récit de guérison simplement comme une belle histoire du temps passé, mais comme une véritable interpellation pour notre aujourd’hui.
            C’est à chacun de nous que Jésus dit ce matin : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche ! »
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.