Jane Pannier, née Jane Schloesing le 7 mai 1876 à Marseille, et morte en 1944, était une protestante engagée, qui a été la première présidente de la Cimade. Elle a laissé son nom à une association marseillaise qui s'occupe de venir en aide aux femmes en difficulté.Née en 1876 à Marseille dans une famille protestante, elle est la fille de l'industriel Henri Émile Schloesing (1849-1904)1 et d'Ernestine Gory (1855-1930), mariés en 1875. Elle est l'aînée de quatre sœurs et un frère . Son père est adjoint au maire. Sa mère, nîmoise d'origine, créé en 1915 la « Maison de la jeune fille », structure d'assistance aux prostituées. Jane Pannier épouse en 1897, le pasteur Jacques Pannier, qu'elle accompagne en Indochine, où il est pasteur jusqu'en 1904. Ils vivent ensuite à Paris, puis à Saint-Quentin en 1920. Engagée dans les mouvements chrétiens, Jane Pannier est présidente du Comité national des Unions chrétiennes de jeunes filles (UCJF) de 1931 à 1944. Elle intervient dans les camps de personnes déplacées et devient, en avril 1940, la première présidente de la Cimade3 qui agit depuis 1939.
Ernestine Frédérique Eugénie GORY Schloesing : Son père meurt un mois avant sa naissance et sa mère reprend alors le commerce des vins et spiritueux. Elle rencontre Emile Schloesing lors d'une réunion de "réveil" à Nîmes en 1875. Elle épouse en 1875 Henry Schloesing membre du conseil presbytéral de l'église Réformée évangélique de Marseille et de la Commission administrative du Bureau de bienfaisance de Marseille, maire-adjoint de la ville de Marseille. Il a fondé la section locale de la Ligue des droits de l'homme. Son mari étant un Dreyfusard convaincu, ils reçurent à leur table Jean Jaurès et Francis de Pressensé. Elle a créé la Maison de la jeune fille destinée à venir en aide aux prostituées. Elle a apporté son soutien à l'Union française pour le suffrage des femmes. Elle a fondé la section marseillaise du Conseil national des femmes françaises et fut présidente de la branche départementale des Bouches-du-Rhône du CNFF, puis vice-présidente jusqu'à sa mort en 1930. Ses démarches ont abouti en 1928 à la création d'un Comité d'entente suffragiste. Elle a été le relais essentiel entre les instances parisiennes et le féminisme marseillais.
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