Le CCFD Terre-Solidaire est la première ONG française de développement. "Elle a été créée à la demande des évêques de France en 1961. Pour que l'Eglise participe au bon développement de l'humanité et au respect de la dignité de chacun" rappelle Denis Coupat, diacre et aumônier de l'association en Haute-Savoie.

Soutenir des acteurs locaux

Aujourd'hui, les salariés et bénévoles du CCFD Terre-Solidaire interpellent les décideurs, sensibilisent les français et sélectionnent six-cent projets dans le monde entier. Avec un mot d’ordre : soutenir des acteurs locaux sans jamais se substituer à eux. "De plus en plus, le CCFD met en lien des associations d'une même région, pour les aider à créer des synergies" souligne Marie-Hélène Barberot, présidente du CCFD en Haute-Savoie. Les acteurs associatifs locaux luttent contre les causes structurelles de la faim, pour une action de long-terme: défense des droits des paysans, éducation, etc.

"Aider les gens à rester dans leur pays, à vivre mieux"

Des actions qui ne seraient pas possible sans les dons, ni sans l’engagement sur le terrain, partout en France, de bénévoles. En Haute-Savoie, ils sont une centaine, répartis dans des équipes locales. A Reignier, Sophie Dupanloup est tombée dans l'aide internationale quand elle était petite : "J'ai été sensibilisée dans mon collège catholique". André Duperthuy, dans les Aravis, a rejoint les troupes quand il a été à la retraite: "J'étais responsable des clés de la salle paroissiale. Un soir où l'équipe locale du CCFD se réunissait, j'ai découvert ce qu'ils faisaient. J'ai trouvé que c'était intelligent d'aider des gens à rester dans leur pays, à vivre mieux !"

Jésus pour exemple

"Nos destins sont liés", "Notre mode de vie ici a des conséquences ailleurs" : les convictions du CCFD Terre-Solidaire sont celles mises en valeur par le Pape François dans Laudato Si, l'encyclique sur l'écologie intégrale, parue en 2015. "La foi est un élément fondamental qui donne une couleur unique au CCFD, par rapport aux autres associations de développement" se réjouit Louis Delacroix, engagé à Faverges. "Jésus n'avais pas peur de la rencontre. Il aidait tout Homme à se relever. C'est vraiment l'exemple" témoigne Sophie Dupanloup. 

La pandémie a aggravé la faim dans le monde

Mener des actions de sensibilisation dans des établissements, militer au moment de la Cop 26, créer des rencontres entre les haut-savoyards et des partenaires étrangers, pendant le Carême... L'agenda des équipes du CCFD Terre-Solidaire est bien rempli pour ces prochains mois. "La pandémie a aggravé la faim dans le monde. Alors on va se retrousser les manches. Il y a du pain sur la planche !" conclut Marie-Hélène Barberot.