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"Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !" (Mc 10, 2-12)

Un article rédigé par Jean-Marie Petitclerc (50913) - RCF, le 6 octobre 2024 - Modifié le 6 octobre 2024
Prière du matin"Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !" (Mc 10, 2-12)

"Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !" (Mc 10, 2-12)

 

Méditation de l'évangile (Mc 10, 2-12) par le Père Jean-Marie Petitclerc

 

Chant final : "Miséricordias Domini" par le chœur séminaire français de Rome

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc

              Voici qu’une nouvelle fois, les pharisiens viennent tendre un piège à Jésus.  Leur question ne cherche pas à être féconde, mais à mettre Jésus dans l’embarras. « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Et aucun d’ailleurs ne s’interroge pour savoir s’il est permis à une femme de renvoyer son mari. Jésus ne veut pas rester dans ce débat juridique. Il répond de manière beaucoup plus profonde, en rappelant la parole créatrice du couple : « Dieu les fit homme et femme » Aucune supériorité masculine,  mais une vocation partagée à l’amour conjugal.

              « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Voici que le bonheur évangélique passe par l’inscription de l’amour dans la durée. Jésus se veut promoteur de la fidélité.

              Mais, entendons-nous bien : il ne s’agit pas de sombrer à notre tour dans un rigorisme juridique. Ce serait trahir l’esprit de l’Évangile. La relation conjugale peut parfois devenir si complexe qu’elle ne permet plus l’épanouissement du couple et de ses enfants. Et Jésus s’est toujours montré accueillant vis-à-vis de ceux qui, malgré leur désir, ne pouvaient plus être à la hauteur de l’idéal évangélique, et a toujours fait preuve de miséricorde à leur égard. Voilà pourquoi dans la déclaration « Fiducia supplicans » qu’a approuvée le pape François, il est dit « Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en situation irrégulière …afin d’exprimer la proximité de Dieu dans les mille circonstances concrètes de la vie. »

              Puissions-nous rappeler aux jeunes, parfois inscrits dans une culture de l’instant, le bonheur que procure la fidélité dans le couple, sans aucunement être dans le jugement de ceux qui sont amenés à vivre une rupture.

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