"Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit"
Méditation de l'évangile (Jn 15, 1-8) par le père Emmanuel PIC
Chant final: "Moi, je suis la vigne" par le Chœur Cantemus Domino
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »
Source : AELF
Qui ne rêve pas de vivre une vie féconde, de poser des choix qui durent, des actes qui portent du fruit ?
Qui n’a jamais été déçu, devant l’échec difficile à vivre et parfois aussi à comprendre ? Nous voulons bien faire, et nous avons du mal à bien faire. Les joies les plus grandes – celle d’épouser la personne que l’on aime, de fonder une famille en accueillant des enfants, de réaliser les projets qui nous tiennent le plus à cœur – sont trop souvent ébranlées par les tempêtes de la vie.
Nous aimerions ressembler à cette vigne dont parle Jésus et qui toujours porte de beaux fruits, parce qu’elle a été convenablement taillée. D’où vient que nos sarments restent si peu fructueux, que la sève y circule si mal ?
En réalité, dans cette parabole de Jésus, nous ne sommes pas la vigne à nous tout seuls. Nous en sommes un de ses multiples sarments, et nous ne pouvons rien si nous ne sommes pas rattachés au cep. La vigne bien entretenue n’est pas taillée avec brutalité ; elle se nourrit de la parole de Jésus, qui circule en elle comme une sève.
Ce qui rend stérile, qui empêche de porter du fruit, c’est la solitude. Solitude du sarment qui ignore les autres sarments. Solitude des sarments qui se détachent du cep et ne sont plus irrigués par la sève bienfaisante. Solitude de celui, de celle qui se leurre sur lui-même, qui se décide sans tenir compte de l’avis des autres et n’écoute pas non plus les conseils du Christ.
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. » Si nous nous laissons nourrir par cette sève qu’est la parole du Christ, nous n’aurons pas d’autres désirs que ceux que Dieu est en mesure de réaliser pour nous. Alors, et alors seulement, nous pourrons porter le fruit qui demeure : pas nécessairement celui auquel nous aurions pensé dans un premier temps, mais le seul qui soit vraiment durable et qui ne déçoive jamais.
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