"C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie"
Méditation de l'évangile (Lc 21, 5-19) par le père Emmanuel PIC
Chant final: "Mon Seigneur et mon Dieu" par la Communauté des Béatitudes
En ce temps-là,
comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : ‘C’est moi’,
ou encore : ‘Le moment est tout proche.’
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel.
Mais avant tout cela,
on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires ne pourront
ni résister ni s’opposer.
Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
Source : AELF
Dans le souvenir des années récentes, cette date du 13 novembre restera celle des terribles attentats de Paris, dans lesquels ont trouvé la mort tant de nos compatriotes et qui ont marqué à vie beaucoup d’autres.
Ce drame est pourtant bien peu de choses à côté de ce que vivent d’autres nations : guerres, épidémies, catastrophes naturelles restent le lot quotidien de centaines de millions de personnes sur la terre. N’avons-nous pas nous-mêmes revécu il y a quelques mois ce que l’on croyait disparu, la menace sournoise d’une maladie qui nous a contrainte à nous protéger parfois au-delà du raisonnable ? Le mécanisme implacable de la guerre n’est-il pas en train de s’enclencher à nouveau sur notre continent que nous pensions à l’abri ? Les persécutions contre les chrétiens ne sont-elles pas en augmentation constante ? Le changement climatique n’est-il pas désormais inéluctable ?
Devant tout cela, il y a de quoi s’inquiéter. La tentation est grande, pour tous ceux qui exercent des responsabilités dans notre monde, de jouer sur cette peur.
Dans ce contexte, les paroles de Jésus que nous venons d’entendre prennent toute leur actualité : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et en divers endroits des pestes et des famines… » N’est-ce pas précisément ce qui est en train de se produire ?
Jésus ne se contente pas d’annoncer les catastrophes à venir. « Il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Oui, il y aura encore dans notre monde d’autres guerres, d’autres catastrophes, d’autres épidémies. Oui, les disciples du Christ continueront à être persécutés. Oui, des hommes et des femmes se lèveront et se présenteront comme les seuls capables de résoudre les difficultés du temps. Tout cela, dit Jésus, sont bien des « signes de la fin des temps », c’est-à-dire des signes qui nous rappellent que notre monde n’est que provisoire et que les fondements sur lesquels il repose ne sont pas si solides. Mais ils ne sont pas la fin des temps. Ils sont des appels à renforcer en nous l’amour, la foi et l’espérance, seuls capables de vaincre la peur que tout cela fait naître. Pour cela, nous n’avons besoin que d’une chose : la persévérance, c’est-à-dire la force de résister aux épreuves et de continuer à garder le lien qui nous unit au Christ.
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