Charles de Foucault est dans une résolution existentielle : il trouve sa vocation avec le retour à la foi et choisit d'aller retrouver Dieu sur les traces de Jésus, en Terre Sainte.
Charles est à Jérusalem, sous la neige, en décembre 1888 et assiste aux célébrations de Noël à Bethléem. Il parcourt à cheval la Galilée et s’arrête à Nazareth où il restera jusqu’en mars 1889, date de son retour à Paris en pleine effervescence de la Belle Epoque. Mais Charles est déterminé : il communie désormais chaque jour et fera cette année-là quatre retraites.
Il procède par étape :
Il reprend sous la direction d'un Père jésuite l'examen des premières Vérités et l'étude de la Vocation religieuse, et décide d'entrer à La Trappe de Notre-Dame des Neiges. Le 24 octobre 1890, il donne sa démission à la Société de Géographie. Le 3 janvier 1891, il fait don de tous ses biens à sa sœur. C'est donc un homme nouveau, déchargé de tout ce qui lui pesait qui se présente à La Trappe de Notre-Dame des Neiges le 16 janvier 1891. Cette existence très rude, les règles très strictes, un silence continuel le marqueront à jamais et l'aideront à devenir l'ermite que l'on sait.
Il embarquera le 27 juin, à Marseille, pour Notre-Dame du Sacré Coeur à Akbès, en Syrie. C’est une autre étape spirituelle sur son chemin de vie, un nouveau rendez-vous avec Jésus. Il est désormais Frère Marie-Albéric. Pour rompre définitivement avec sa vie d’avant, il envoie sa démission d'officier de réserve, et demande à passer, sans aucun grade, dans l'armée territoriale.
Il fait surtout là, avec ses Frères et quelques familles kurdes qui les aident, l'expérience très concrète de la vie rude dans une ferme (plus qu'un monastère) : il apprend la dépendance aux aléas du climat, la pénibilité des travaux agricoles, mais également à coudre et à repriser. Cette communauté très pauvre vit le plus possible en autonomie. Des conditions de vie misérables, mais un havre et un carrefour signes de la Présence christique…
Le 2 février 1892, Frère Marie-Albéric prononce ses vœux simples et reçoit la tonsure.
« Charles de Foucauld, homme de paradoxes, c'est ce qui me plaît » nous dit Martine Biard, professeur, historienne, écrivain et conférencière. Après les émissions "Lunel au fil du temps", "Odeurs, parfums et société" et "L'abécédaire de nos gourmandises", elle évoque cette année pour nous Charles de Foucauld, béatifié par la volonté de Saint Jean-Paul II, et qui va être prochainement canonisé par notre Pape François. Comme à son habitude, cet homme qui a traversé la Belle époque, va lui permettre d’allier histoire religieuse, actualité et culture.
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