Avant de commenter le récit de la tempête apaisée, retenons une phrase du Christ qui vient de dire à ses disciples : « Passons sur l’autre rive ».
Nous prétendons croire en Dieu. Mais ce Dieu auquel nous prétendons croire, donne-t-Il réponse à toutes nos questions ? N’est-Il pas « la question » elle-même ?
C’est bien l’expérience de Job, homme éprouvé par les épreuves : à quoi lui sert-elle sa prétendue foi en Dieu ?
Paul est plein de joie, l'amour du Christ le saisit, car dans sa mort et sa résurrection se trouve la source d'une vie non centrée sur elle-même mais sur le Christ. Le Christ est la seule référence solide, le seul horizon de vie, le seul guide, le seul modèle. "Désormais" dit-il, notre regard prend une nouvelle dimension. Paul l'exprime ainsi : "Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle". Paul oppose un "monde ancien" à un "monde nouveau".
Où en suis-je ? Un pied dans ces deux mondes, probablement.
La personne du Christ n’est pas au bout du discours sur Dieu ni sur l’homme. Parler du Christ n’est pas une leçon apprise ni un credo trop bien connu au risque d’être une formule.
Pour connaître le Christ, il faut « passer sur l’autre rive » avec le risque de ne plus rien savoir sur ce qu’il faut croire. Car l’épreuve peut obscurcir notre regard sur Dieu.
Comme les disciples, nous avons pris place dans la barque avec Jésus et nous nous sommes laissés entraîner par Lui. Mais comment nous sentons-nous quand les vagues envahissent la barque, menaçant de la couler ? Ne nous est-il pas arrivé de faire procès à Dieu le trouvant insensible parce qu'il dort ? Au bout d'un moment, Jésus se réveille et calme le vent et la mer; il réprimande les disciples pour leur manque de foi. Alors à quoi nous sert-il de croire?
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