Il faut, en effet, se garder de réduire l’évangile d’aujourd’hui à cette parole qui nous indiquerait le rôle du chrétien dans la société.
La parole que Dieu nous adresse aujourd’hui par son prophète et ses apôtres va beaucoup plus loin.
Au début de la prière eucharistique, aussitôt après l’offertoire, le prêtre ouvre le dialogue avec les fidèles que nous sommes en nous interpellant : « Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise ». Et nous répondons : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Comment discerner si nous sommes bien serviteurs de la « Gloire de Dieu » sans tomber dans l’idéologie et le sectarisme ? Comment proclamer « Que Ton Règne vienne » avec justesse dans un monde où les extrémismes religieux sont tentés d’imposer leurs idéologies ?
Jésus n’a pas voulu nous donner une théorie politique, il ne s’est pas placé sur ce terrain-là. Mais il nous rappelle que les royautés, les structures politiques, les systèmes économiques, ne sont que des réalités passagères. Ils ne doivent pas être idolâtrés, ils ne sont que des moyens pour les humains d’organiser leur vie en société.
Mais c’est au sein de ces structures que les chrétiens doivent faire œuvre d’amour et de fraternité, faire en sorte que tout être humain ait des conditions de vie digne.
Et il s’agit aussi de rappeler que certains systèmes sont destructeurs de ces conditions : le marxisme a sacrifié des millions d’êtres humains au service d’un idéal irréalisable et aujourd’hui un certain néo libéralisme transforme l’argent non en outil de l’économie, mais en une fin en soi avec ses conséquences sur la planète et sur l’être humain : la faim dans le monde couplée avec la destruction d’un environnement viable tue plus que le covid 19. Et chacun de nous, à son niveau, peut faire quelque chose.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !