Commentaire liturgique - 3ème Dimanche de Carême

Un indice : il faut noter que la liste des commandements mentionnés ne commence pas par une obligation, mais par le souvenir de ce que Dieu a fait pour son peuple : «Je suis le Seigneur ton Dieu, Celui qui t’a fait sortir d’Égypte, de la maison de l’esclavage».

L’Apôtre Paul, avant la rencontre du Christ sur le chemin de Damas, était un croyant juif zélé, et pour « défendre l’honneur de Dieu », il persécutait les premiers chrétiens. En effet, pour Paul, cet homme Jésus, qui se prétendait être le « messie », avait souillé l’image de Dieu.

Nous connaissons ce chant liturgique : « Mais qui es-Tu Jésus … ? » C’est bien la question que se pose non seulement les pharisiens mais aussi les disciples : ce Jésus a des prétentions qui scandalisent. Devant cette prétention, il y a deux attitudes possibles : ouvrir grand les oreilles pour essayer de comprendre (c’est ce que font les disciples), ou bien remettre ce prétentieux, ce faux messie à sa place (c’est l’attitude de ceux que Jean appelle «les Juifs»).

Nous entendons souvent l’invitation à nous convertir comme un chemin de pénitence. La foi au Christ serait-elle contraire à l’épanouissement de l’homme ? N’est-ce pas réduire Dieu à un « maître » qui s’oppose à notre liberté ? Comment comprendre l’expression : « L’amour de Ta maison fera mon tourment » ?