Marseille
Un an déjà que le service de protection de l’enfance et des personnes vulnérables a été mis en place au sein du diocèse de Marseille, l’un des rares diocèses de France à avoir dédié tout un service de prévention contre toute forme d’abus. Un projet largement inspiré des recommandations de la CIASE et de la démarche synodale entamée par l’Eglise catholique en 2021.
En quoi consiste ce service?
C’est ce que nous avons voulu savoir dans “carrefour catholique” avec notre invitée Emmanuelle Maupomé, déléguée diocésaine de ce service.
Soeur Emmanuelle Maupomé est la supérieure de la communauté des sœurs auxiliatrices à Marseille. Depuis son arrivée dans la cité phocéenne, il y a deux ans, elle a, à cœur, de se mettre au service du diocèse de Marseille. L’archevêque Jean-Marc Aveline lui a confié en juin 2022, la tête d’un nouveau service, le service diocésain de protection de l’enfance et des personnes vulnérables.
Pédopsychiatre de formation, elle a tout de suite été convaincue par la création de ce service assez inédit pour l'instant dans les diocèses de France. “J’ai dit oui tout de suite car on est dans une telle urgence dans l’Eglise”, précise-t-elle. Les recommandations du rapport de la CIASE et la démarche synodale entamée par l’Eglise catholique en octobre 2021 ont nourri l’engagement des diocèses sur toutes ces questions. Un engagement dans un nécessaire travail de vérité pour accompagner les traumatismes.
Pédopsychiatre, psychologue, avocat, salarié de l’enseignement catholique, composent ce service basé avant tout sur l’écoute et l’accueil des souffrances. Il a une mission de prévention élargie à toute forme d’abus dans l’Eglise, il s’agit de repérer les signaux d’alerte et savoir comment agir. “Face à un abus, on est sidéré et on n’arrive pas à bien savoir ce qu’il faut faire”, explique Soeur Emmanuelle Maupomé qui souligne l’importance de travailler en équipe et de pouvoir parler à d’autres professionnels pour avoir un autre point de vue. Une pluralité d’intervenants pour permettre “de réfléchir et chercher ensemble la réponse la plus ajustée et la meilleure manière d’agir car il n’y a pas de réponse unique”, précise Soeur Emmanuelle qui reste vigilante à “l’entre-soi”.
Concernant les appels, Soeur Emmanuelle précise qu’il n’y a pas eu plus d’appels pour dénoncer des abus depuis la médiatisation de la CIASE. Les appels reçus concernent plutôt des personnes qui s’étaient signalées par le passé et avaient besoin de parler et de connaître l'avancée des démarches de leur dossier ou encore des personnes qui ont des interrogations et des questionnements.
Contact “Agir contre les abus”, diocèse de Marseille.
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