"Il rassemblera les élus des quatre coins du monde"
Méditation de l'évangile (Mc 13, 24-32) par le père Emmanuel PIC
Chant final: "Je te remets ma vie" par soeur Ruth Rousseau
En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« En ces jours-là,
après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées
avec grande puissance et avec gloire.
Il enverra les anges
pour rassembler les élus des quatre coins du monde,
depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier :
dès que ses branches deviennent tendres
et que sortent les feuilles,
vous savez que l’été est proche.
De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
avant que tout cela n’arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.
Quant à ce jour et à cette heure-là,
nul ne les connaît,
pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils,
mais seulement le Père. »
Source : AELF
Nous n’aimons pas entendre ces paroles de Jésus, car elles nous inquiètent beaucoup, et rejoignent nos peurs les plus secrètes, nos angoisses, le sentiment que notre monde, que nos viens, sont fragiles et promis à une disparition inéluctables.
De quel événement Jésus parle-t-il de manière si énigmatique, semblant annoncer une catastrophe imminente ?
Est-ce la fin du monde ? nous savons bien qu’elle aura lieu un jour, mais depuis l’annonce qu’a faite Jésus, deux millénaires se sont écoulés et rien de tel ne s’est encore produit.
Non, ces étoiles qui tombent du ciel, ces puissance célestes qui sont ébranlées, ne sont pas celles que nous voyons la nuit au-dessus de nos têtes. Ce sont les étoiles de l’astrologie, les idoles de la magie, vers lesquelles se tournent bien des contemporains de Jésus. Aujourd’hui, nous pouvons y reconnaître tout ce qui brille dans notre monde et détourne notre regard de l’essentiel. Écrans, lumières et bruits de la ville, réalité virtuelle, réseaux sociaux, se bousculent pour capter notre attention, pour polluer notre intérieur, et finissent par perturber notre existence en nous faisant perdre le contact avec le réel. Tout cela, nous dit Jésus, est appelé à disparaître, car cela n’existe pas vraiment.
Vers quoi, alors, devons-nous nous tourner ?
À l’invitation de Jésus, laissons-nous instruire par la parabole du figuier : c’est lorsque ses feuilles sortent que nous savons que l’été est proche. Il faut de bons yeux, de la patience, il faut un regard affûté pour voir les petits signes discrets que nous fait la nature, car les bourgeons mettent du temps à s’ouvrir. Mais si nous voulons voir Dieu à l’œuvre, nous devons en passer par là : exercer notre regard, ouvrir nos sens, nous mettre à l’école de la nature. Plus nous nous mettrons à son écoute, plus nous serons capables de percevoir les signes avant-coureurs, non pas de la catastrophe finale, mais de l’entrée discrète de Dieu dans notre monde.
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