« Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
    « En ces jours-là,
après une grande détresse,
le soleil s’obscurcira
et la lune ne donnera plus sa clarté ;
    les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances célestes seront ébranlées.
    Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées
avec grande puissance et avec gloire.
    Il enverra les anges
pour rassembler les élus des quatre coins du monde,
depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.

    Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier :
dès que ses branches deviennent tendres
et que sortent les feuilles,
vous savez que l’été est proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
avant que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas.
    Quant à ce jour et à cette heure-là,
nul ne les connaît,
pas même les anges dans le ciel,
pas même le Fils,
mais seulement le Père. »

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard 

1/        Il faut beaucoup de temps pour comprendre dans nos vies la notion de durée. Quand on est jeune, la durée n’intervient pas, on a toute la vie devant soi. Lorsque les ombres s’allongent, on mesure davantage le temps derrière nous et celui, plus court, qui reste devant nous ; la notion de durée prend sa place. On dit alors que la vie passe vite, mais c’est seulement quand on est vieux qu’on le réalise pleinement. C’est la vérité de la vie, nous sommes mortels mais c’est aussi la vérité de la foi : nous sommes appelés à l’éternité à la fin d’une existence limitée.

2/        Il y aura une fin comme il y a eu un commencement : pour chacun d’entre nous, mais aussi un jour pour notre humanité et notre monde ! On ne veut pas voir le terme, pourtant il est inéluctable ! Nous le savons plus ou moins consciemment, ou plutôt on évite d’y penser, comme à notre propre fin, mais un jour cela se réalisera : « En ce jour-là après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées »

3/        Le monde passe, et nous avec… Jésus nous le dit dans l’évangile : « sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte » et Il prend l’image du figuier dont la pousse devient tendre à l’approche du printemps et du temps de la moisson. Il en sera de même pour chacun de nous et pour notre humanité

4/        Que faut-il faire… ? Permettez-moi d’abord de vous proposer ce qu’il ne faut pas faire :

-           Sombrer dans le négatif. Le pessimisme par exemple, en voyant tout en noir. Ce n’est pas parce que tout passe, que les personnes et les choses n’ont pas leur valeur, et que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue !

-           se révolter, et voir la mort comme une injustice qu’il faut nier, cacher, comme le fait si bien notre société. Nous avons été informés, notre vie est passagère, nous n’en sommes pas les propriétaires.

Ce qu’il faut faire, c’est :

-           ne pas éluder ou cacher ou éviter la mort, elle fait partie de la vie.

-           croire en la résurrection, poser cet acte de foi qui est le cœur de notre foi : « Mes paroles ne passeront pas », nous dit le Seigneur dans l’évangile de ce jour.

-           et vivre dans la confiance et l’abandon, en suivant l’évangile.

C’est déjà l’Avent. Il vient pour nous sauver. Oui, l’avenir est devant nous !