"Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie"
Méditation (Lc 21, 1-4) par Monique Baujard
Chant Final : "Je te donne tout" par DUMONT Luc
En ce temps-là,
comme Jésus enseignait dans le Temple,
levant les yeux, il vit les gens riches
qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable
y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Source : AELF
Jésus se trouve au Temple avec ses disciples. Il voit des personnes riches mettre leur offrande dans le trésor. Puis, il voit une pauvre veuve, qui y met deux tout petites pièces et Jésus dit qu’elle a mis plus que tous les autres. Dans les paroles de Jésus, il n’y a pas de dévalorisation de la contribution des personnes riches. Il est normal qu’ayant plus de moyens, elles peuvent donner davantage. La différence que Jésus pointe ne concerne pas le montant de la contribution mais le risque que prend la personne. Des personnes riches, il dit qu’elles ont pris sur leur superflu. Elles ne risquent donc rien. La veuve, elle, a donné sur son indigence, « elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre ». En d’autres mots, elle risque sa vie. En mettant ces deux piécettes dans le trésor, elle n’a plus rien pour vivre. Elle s’en remet entièrement à Dieu. Elle risque sa vie et, dans un acte de confiance un peu fou, elle s’abandonne à Dieu. Pas étonnant donc que Jésus la montre en exemple à ses disciples. C’est le chemin que Jésus va accomplir peu de temps après. C’est aussi le chemin que tout disciple du Christ, hier comme aujourd’hui, est appelé à prendre. Et sur ce chemin, souvent les pauvres nous précèdent. Car il y a une étonnante proximité des plus démunis avec Jésus. Les personnes qui ne bénéficient d’aucune sécurité matérielle ou relationnelle dans la vie, se reconnaissent spontanément dans cet homme de douleurs qu’est le Christ. Il est, dans un certain sens, un des leurs. Ils Lui confie leur vie, sans hésitation. Leur foi peut jaillir avec une force et une évidence qui nous surprennent. Nous avons tous intérêt à écouter leurs témoignages. Très loin des discours convenus, les personnes les plus pauvres captent intuitivement l’élan de vie et l’espérance dont le Christ est porteur.
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