Hier il était question d'amour et aujourd'hui de haine. Et si nous ne connaissons pas la haine, nous savons l'ironie blessante, parfois le mépris dont nous sommes l'objet quand nous nous disons chrétiens. « Vous n'appartenez pas au monde » nous dit Jésus. Pour lui le monde c'est le contraire de ce pourquoi il est venu, de ce qui a donné du sens à sa vie et dont les Béatitudes sont le meilleur témoin. Avec lui nous essayons d'être du côté des petits, des artisans de paix, de miséricorde, de justice. Ce monde dont il parle préfère la guerre, la vengeance, le chacun pour soi et l'oubli ou le mépris des humbles. Choisir le Christ ne va pas de soi parce que c'est s'exposer à cette haine du monde. Cela a un coût ; ne soyons pas naïfs.
« Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera. » Nous sortons de ce temps liturgique où l'on a remémoré cette persécution de Jésus jusqu'à sa mise à mort. Ne doutons pas que nous ayons nous aussi à être traité ainsi « à cause de son nom », à cause de Jésus. Le monde, parce qu'il « ne connait pas le Père qui m'a envoyé », refuse ainsi d'accueillir le visage de Dieu comme Père, de Dieu qui est amour pour l'homme à la manière dont Jésus en parle dans les Béatitudes. « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité » , pour reprendre le Psaume.
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