Voilà qui est bien paradoxal : Jésus affirme ici à ses disciples qu’il vaut mieux pour eux qu’il les quitte, par sa mort d’abord, mais aussi après sa résurrection par son retour vers le Père. L’absence vaudrait-elle mieux que la présence concrète, chaleureuse de ceux que nous aimons ? Notre expérience humaine nous permet-elle de comprendre cela ? Lorsque quelqu’un que nous aimons nous quitte, ne sommes-nous pas appelés à découvrir, même si c’est dans un immense chagrin, qu’il nous est présent autrement, et que même cette présence habite notre vie de façon plus profonde que lorsqu’il était parmi nous ? Cette expérience du deuil et pourtant de la présence vivante en nous de celui que nous avons perdu ne nous aide-t-elle pas à comprendre ce que Jésus veut nous dire ? Certes elle n’est qu’un reflet de cette réalité spirituelle de la présence en nous de l’Esprit du Seigneur, mais ce reflet nous aide à comprendre la puissance de cette présence. La tristesse, l’angoisse devant les difficultés rencontrées par notre vie de foi se change alors en joie lorsque nous percevons la vérité de la parole du Christ : « je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Oui, le Christ est avec nous lorsque nous puisons dans sa parole l’espérance qui nous ouvre un avenir, lorsque nous partageons le pain au sein de notre communauté paroissiale, lorsque nous recevons des autres l’affection, l’amitié dont nous avons besoin pour vivre. Le Christ est avec nous lorsque nous sortons de la prison de nos repliements sur nous-mêmes pour aller vers plus malheureux que nous, pour pratiquer le grand commandement de l’amour du frère. Prions l’Esprit-Saint pour que chaque jour rayonne en nous la joie de sa présence !
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