Le village de Saint-Pern, en Ille-et-Vilaine, accueille depuis 1856 la maison mère de la congrégation des petites soeurs des pauvres, au domaine de la Tour Saint-Joseph.
La congrégation remerciait cette semaine l’une de ses membres, la soeur Joseph, chevalier du mérite agricole pour ses 68 ans passés à faire vivre le domaine, ses jardins, ses potagers, sa ferme et ses cultures.
A Saint-Pern, tout le monde connaît bien "La Tour", comme elle est surnommée, et ses occupantes. En 1856, la maison-mère et le noviciat de la congrégation des petites soeurs des pauvres, fondée par la Cancalaise Jeanne Jugan, canonisée le 11 octobre 2009, ont élu domicile dans ce village à une cinquantaine de kilomètres de Rennes. Le domaine de la tour en Saint-Pern devient la Tour Saint-Joseph.
La congrégation remerciait cette semaine l’une de ses membres, la soeur Joseph, chevalier du mérite agricole pour ses 68 ans passés à faire vivre le domaine, ses jardins, ses potagers, sa ferme et ses cultures.
Originaire du Jura, elle prononce ses voeux perpétuels à Saint-Pern le 15 octobre 1956 et prend tout de suite la direction de l'exploitation agricole, "qui a pu compter dans les années 1960 jusqu'à 50 cochons et 50 vaches. Soeur Joseph avait la responsabilité de 30 salariés, 10 à la ferme, 10 dans les jardins et 10 dans les champs", se souvient soeur Agnès Blandine, à la Tour depuis 33 ans. C'est que la maison mère a pu accueillir jusqu'à 300 personnes, avec les novices de la congrégation du monde entier qui viennent achever leur formation un an à la Tour, avant de prononcer leurs voeux.
"Qui à Saint-Pern ne connait pas soeur Joseph, son sourire, sa joie communicative ? Elle est un exemple de ferveur, de générosité et un modèle pour toutes ses soeurs", lâche dans un sourire Emmanuel Varaldi, un ancien stagiaire de la Tour qui a fait son chemin depuis, et qui lui remettait la médaille de chevalier de l'ordre du mérite agricole, le mardi 19 mars dernier.
La Tour Saint-Joseph compte une soixantaine d'hectares, et à une époque où les soeurs vivaient plus en autarcie, l'exploitation agricole occupait toutes les novices, qui donnaient des coups de main aux champs, sous le regard de soeur Joseph. L'intéressée, bientôt centenaire, a raccroché à l'été 2022, mais ne manque pas de garder un oeil sur le domaine, surtout au moment des vêlages, auxquels elle a toujours assisté. "Des instants d'une grande beauté, se souvient-elle. Le travail était dur mais pas une seule fois je ne me suis sentie découragée, car le Seigneur bénissait notre travail. J'ai vu en chacun un frère à aimer, je connaissais chaque maison, chaque personne."
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