" Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre "
Méditation de l'évangile (Mc 2, 1-12) par Soeur Catherine de Coster
Chant final : " O Jésus miséricordieux " par Hélène GOUSSEBAYLE
Quelques jours après la guérison d’un lépreux,
Jésus revint à Capharnaüm,
et l’on apprit qu’il était à la maison.
Tant de monde s’y rassembla
qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte,
et il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens
qui lui amènent un paralysé,
porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule,
ils découvrent le toit au-dessus de lui,
ils font une ouverture,
et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait quelques scribes, assis là,
qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ?
Il blasphème.
Qui donc peut pardonner les péchés,
sinon Dieu seul ? »
Percevant aussitôt dans son esprit
les raisonnements qu’ils se faisaient,
Jésus leur dit :
« Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
Qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire à ce paralysé :
“Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien lui dire :
“Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…
– Jésus s’adressa au paralysé –
je te le dis, lève-toi,
prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
Il se leva, prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde.
Tous étaient frappés de stupeur
et rendaient gloire à Dieu, en disant :
« Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
Source : AELF
Nous sommes à Capharnaüm, une synagogue s’improvise dans la maison, peut-être celle de Pierre où Jésus se sent comme chez lui, et les accès sont encombrés tant il y a de monde pour écouter son enseignement.
Soudain, un brancard retenu par quatre hommes descend du toit comme est descendu l’Esprit sous forme de colombe au baptême. Les cieux s’étaient ouverts, ici c’est le toit de la maison qui s’ouvre pour laisser passer le paralysé.
Et que voit Jésus ? Dans cette descente abracadabrante d’un homme condamné à l’immobilisme, en dépit de l’encombrement de la maison et de toutes les difficultés pour arriver jusqu’à lui, Jésus voit leur FOI… celle des porteurs et celle du paralysé.
La foi, ce n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas ! La FOI se voit toujours en ACTES … La foi, c’est de VENIR A JESUS. Rien de plus ! Depuis le début de l’Evangile, des malades et des infirmes viennent à lui, et rien n’entrave leur route, ni le sabbat, ni les interdits, ni les encombrements, ni la paralysie.
Vient alors la parole de Jésus : « Tes péchés sont pardonnés ! » Comme les scribes, nous sommes habités par plein de préjugés sur le péché et le pardon. Nous pensons que le bien et la vertu sont le contraire du péché. Or, le bien est l’opposé du mal, la vertu du vice, et le contraire du péché, c’est la foi ! Voilà ce que met en image et en paroles le récit de l’Evangile de ce jour : venir à Jésus chasse le péché loin de celui qui croit.
Et le plus divin n’est pas la toute-puissance du miracle de la guérison fantastique répondant au « lève-toi », mais c’est le pardon. Et le plus facile n’est pas la parole de pardon mais la parole de puissance. Le plus divin et le plus difficile, c’est l’amour infini qui va jusqu’à pardonner.
Osons venir à Jésus avec nos paralysies, nos boiteries et nos infirmités … et nos péchés seront jetés loin de nous. Et à notre tour, usons de notre capacité divine d’aimer et de pardonner.
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