"Le Fils de l’Homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré !"
Méditation de l'évangile (Mt 26, 14-25) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Jésus le magnifique" par Elisabeth BOURBOUZE
En ce temps-là,
l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »
Source : AELF
Rabbi : c’est un beau titre ; cela veut dire « mon maître » ; c’est comme cela qu’un Juif s’adresse normalement à un connaisseur de la Tora pour obtenir de lui des renseignements sur le sens de l’Ecriture. C’est comme cela que Judas s’adresse à Jésus : « Serait-ce moi, Rabbi ? » Serait-ce moi qui vais te livrer aux autorités du Temple pour qu’elles-mêmes te livrent aux Romains et que tu sois exécuté ? Judas utilisera le même titre au moment de l’arrestation ; il l’embrassera – c’est le geste de salut habituel entre un maître et un disciple – et il lui dira : « Salut, Rabbi ! » (Mt 26, 49).
A la différence de Judas, lorsque les autres membres du groupe des Douze qui sont attablés avec Jésus lui posent une question analogue, ils lui disent : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Le titre donné à Jésus n’est pas du tout le même. « Seigneur » implique une dignité beaucoup plus haute. Pour eux, Jésus est nettement plus qu’un simple maître. Qu’est-ce qui les a poussés à employer un tel titre ?
Sans doute la gravité de la situation : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Ils se rendent compte de l’horreur de ce qui va se produire, sans encore savoir que Judas a déjà proposé aux grands prêtres de leur livrer Jésus en recevant de leur part trente deniers, le prix d’un esclave. Ceux qui appellent Jésus « Seigneur », sont incapables d’un tel geste.
Aucun de nous n’a sans doute envie de trahir Jésus. Mais qui est-il pour nous ? Un simple maître ? Un Seigneur, le nom par lequel on appelle Dieu lui-même ? Donne-nous, Seigneur Jésus, de reconnaître la grandeur du don que tu fais de ta propre vie. Et de donner au moins un peu de notre vie par amour pour toi.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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