Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus annonce la venue de l'Esprit saint. Un texte fondateur où le Christ livre un véritable testament spirituel. Il dit en effet : "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements". Là où, dans la loi juive il y avait 613 commandements, rappelle Mgr Emmanuel Gobilliard, ils sont réduits à deux : l'amour de Dieu et l'amour du prochain. "La première bonne nouvelle c'est qu'on n'a pas plein de petits préceptes à observer, on a deux grands commandements - mais ce n'est pas moins exigeant."
Qu'est-ce qui est premier : l'amour de Dieu ou l'observation des commandements ? Jésus dit en effet : "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements", et aussi : "Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime." Il y a là une ambiguïté : on ne sait jamais ce qui est premier : l'amour ou l'observaiton des commandements.
"On joue toujours sur l'ordre, note Mgr Gobilliard, on ne sait jamais ce qui est premier : si c'est lui ou nous, si c'est notre action ou la sienne, si c'est l'amour ou l'aciton qui en résulte." Une heureuse ambiguïté qui "montre que les deux se répondent et s'aplleent, que l'on ne peut pas aimer sans le prouver", en acte et en vérité.
L'amour au temps de Jésus n'a pas le même sens qu'aujourd'hui, où on lui donne "une signification très sentimentale". Pour Emmanuel Gobilliard, Jésus nous parle "d'un amour en acte, dans la fidélité quotidienne à Dieu et au prochain". Une vision très exigeante de l'amour.
Quand le Christ parle de "l’Esprit de vérité", il livre un véritable testament spirituel en dévoilant "l'intimité de la Trinité". "C'est l'une des plus grandes révélations du mystère de la Trinité", selon Mgr Gobilliard.
L'Esprit saint est ici appelé le Défenseur. On trouve aussi parfois le terme de "Paraclet", qui signifie à la fois l'avocat et surtout "celui qui nous défend", "celui qui est à nos côtés, qui marche avec nous". Également nommé "le consolateur", l'Esprit saint "nous soutient, on a besoin de son aide pour tous les instants de la vie".
Jésus disait à ses disciples : â« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
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