Pour sortir des idées noires...l'espoir est une force !

Le monde peut parfois nous engloutir dans sa tristesse…Résistons, ne sombrons pas dans les idées noires, car nous sommes appelés à de grandes choses. C’est à partir de son expérience auprès des jeunes que le frère Benjamin propose des pistes pour retrouver une force morale et spirituelle. “Quand tout va mal, et que l’on croit que tout est fichu, il y a pourtant toujours quelque part même une infime lumière, une rencontre, une personne qui va aider à prendre un peu de perspective” explique-t-il. 

La souffrance est une information 

Auteur du livre intitulé “l’espoir est une force, petit manuel pour trouver la lumière quand tout va mal” publié aux éditions Artège, il estime que la douleur est d’abord une information. “Nous sommes des analphabètes de la souffrance. Face à la douleur de quelqu’un d’autre, nous sommes à la fois touchés et désemparés. Sachons y voir une information : accueillons ce malaise, sans sur-réagir. Dieu nous fait une confiance incroyable, suivons le !” encourage-t-il. 
Pour lui, même si cela peut sembler choquant, c’est bien dans la Passion du Christ que surgit la Résurrection. Et de citer l’écrivain Paul Claudel, qui expliquait que “Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence”. Se souvenir que Dieu est présent dans nos souffrances, plus que jamais.

Nous sommes des analphabètes de la souffrance. Face à la douleur de quelqu’un d’autre, nous sommes à la fois touchés et désemparés

Nous sommes des merveilles

Le père Benjamin Dewitte rappelle que chacun est une merveille, avec ses fragilités, et il invite à porter un regard qui espère. “Je dis souvent aux jeunes que le regard des autres ne peut pas changer ce que je suis. Nous avons une piètre estime de nous-même. Laissons regarder par le Christ, car rien ne peut venir à bout de ce regard qui ne cesse de nous aimer” aime-t-il à redire.  

Et des traitres…aimés de Dieu 

En prenant appui sur les figures de Pierre et de Judas qui ont suivi Jésus pendant trois ans, il souligne l’immense miséricorde de Dieu. “Même si nous ressemblons parfois à Pierre ou à Judas qui ont trahi Jésus, Dieu ne se lasse pas de nous aimer. C'est cet espoir qui doit nous guider”. Pour cela, la patience est un véritable compagnon, et ce sont les petits pas qui font véritablement avancer. “Le monde compte sur chacun de nous, ayons ce regard contemplatif sur les autres et sur nous-mêmes”.