"Qu’ils deviennent parfaitement un"
Méditation de l'évangile (Jn 17, 20-26) par le pasteur Jean Pierre Sternberger
Chant final: "Père qu'ils soient un" par la communauté du Chemin Neuf
En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »
Source : AELF
« je leur ai donné la gloire… afin qu’ils soient un »
Au moment de recopier ces mots, j’ai eu un instant d’hésitation. Devais-je ou non mettre un s à un. « Qu’ils soient un »
Alors, je me suis aperçu qu’avec un s le sens n’est pas le même. Si j’écris qu’ils soient uns, ce serait pour signifier que chacun puisse être un, comme dans la phrase qu’ils soient beaux avec un x, où chacun est souhaité être beau.
Ici, il ne s’agit pas que chacun soit un mais que tous ensemble il le soient.
Dans « aimez-vous les uns les autres », je sais qu’il faut mettre un s à un. Les uns, c’est un pluriel un peu étrange, je vous l’accorde, mais un pluriel quand même. On peut en effet être un et plusieurs à la fois, tous les uns étant exhortés à aimer tous les autres.
Depuis l’origine les chrétiens déjà divisés —pensez à Pierre et Paul— ont dit, chacun pour soi, la prière du Seigneur : « qu’ils soient un ». Chacun de son côté a voulu être un, les uns ont été un et les autres aussi mais les uns et les autres ne l’ont pas été ensemble. Cela ne les a pas toujours empêché de s’aimer les uns les autres, même si les uns ont plutôt aimés les uns et les autres les autres car ne pas être un n’empêche pas de s’aimer les uns les autres…
Seigneur, ces jeux avec les mots nous disent aussi un peu du caractère absurde de nos divisions. C’est autour de ta prière que nous sommes un. Car c’est à nous pour une fois de l’exaucer, ta prière. Amen
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