"Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras"
Méditation de l'évangile (Lc 17, 1-6) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Celui qui met en Jésus" par Sébastian Demrey et Jimmy Lahaie
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il est inévitable que surviennent des scandales,
des occasions de chute ;
mais malheureux celui par qui cela arrive !
Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre
et qu’on le précipite à la mer,
plutôt qu’il ne soit une occasion de chute
pour un seul des petits que voilà.
Prenez garde à vous-mêmes !
Si ton frère a commis un péché,
fais-lui de vifs reproches,
et, s’il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi,
et que sept fois de suite il revienne à toi
en disant : “Je me repens”,
tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit :
« Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
“Déracine-toi et va te planter dans la mer”,
et il vous aurait obéi. »
Source : AELF
Un scandale, en français c’est une parole ou une action contraire à la morale ou aux usages. En grec, le sens est beaucoup plus concret : c’est un obstacle sur le chemin, qui fait tomber celui qui s’y heurte. Il en ressort blessé, parfois gravement, parfois il en meurt. Celui qui fait tomber un petit, une personne peu armée, vulnérable pour différentes raisons, est un criminel qui s’ignore. Jésus ne s’y trompe pas. Mieux vaudrait mourir noyé que de faire tomber un frère humain marqué par la faiblesse.
Si mon frère vient à pécher, l’aider à se reprendre relève de ma responsabilité. Si je ne lui dis rien, je favorise sa chute. Ce n’est pas moi qui l’ai fait tomber, mais en ne l’aidant pas à se relever, je manque également d’amour envers lui.
Entendant cela, les Apôtres se rendent compte que le programme que Jésus demande à son Eglise d’observer est terriblement exigeant : ne pas faire tomber mon frère, ne pas l’aider à se reprendre quand il tombe de lui-même, et quoi encore ? Devrais-je passer mon temps à surveiller ce que je dis et ce que je fais pour vivre comme Jésus le demande. On comprend alors la demande qu’ils adressent à Jésus : « Augmente en nous la foi ! »
Et la réponse de Jésus est claire. Nous prétendons avoir la foi, nous prétendons être croyants, mais nous vivons la plupart du temps comme des païens, des athées ou des agnostiques. Notre amour pour nos frères humains n’est pas plus grand que le leur ; et nous devons même constater qu’ils ont souvent des gestes de charité supérieurs aux nôtres.
Augmente en nous la fois, Seigneur. Qu’elle commande toutes nos actions, toutes nos paroles, tous nos silences. Alors la vie de nos contemporains sera peut-être moins tragique.
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