"Si tu le veux, tu peux me purifier"
Méditation de l'évangile (Mt 8, 1-4) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Je crie vers toi, sauve moi" par la communauté de l'Emmanuel
Lorsque Jésus descendit de la montagne,
des foules nombreuses le suivirent.
Et voici qu’un lépreux s’approcha,
se prosterna devant lui et dit :
« Seigneur, si tu le veux,
tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre.
Et donne l’offrande que Moïse a prescrite :
ce sera pour les gens un témoignage. »
Source : AELF
La purification de ce lépreux se situe juste après le Sermon sur la Montagne. Matthieu a déjà écrit, de façon globale, que Jésus avait accompli des guérisons et des exorcismes, mais il n’en avait rien rapporté en détail. La purification de cet homme est donc le premier miracle dont on connaît le bénéficiaire : un lépreux.
Deux points méritent d’être soulignés. Le premier, c’est que Jésus touche ce lépreux. C’était formellement interdit par la loi de Moïse, et la personne qui faisait un tel geste devenait impure du fait même. Jésus prend donc sur lui l’impureté de ce malade. Un peu plus loin dans son évangile, Matthieu écrira que Jésus accomplit un oracle d’Isaïe : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies » (Mt 8, 17 citant Is 53, 4).
Le deuxième point important, c’est que Jésus ne veut tirer aucune gloire ni aucun honneur de la purification de cet homme. Au contraire, il lui demande de se taire, et d’aller accomplir les gestes d’offrande prévus par la loi de Moïse quand on était purifié d’une lèpre. Ces gestes sont décrits dans le livre du Lévitique. Ils étaient onéreux. Le texte distingue les riches et les pauvres, mais le plus pauvre des lépreux purifiés devait offrir au moins un agneau, ce qui n’est pas rien pour un miséreux.
Demander cela à cet homme est pour Jésus une façon de lui donner une liberté réelle par rapport à lui. Pas de dépendance pour le malade guéri. Aucune emprise de la part du guérisseur. L’homme purifié peut vivre normalement au milieu de ses frères humains, et dans l’action de grâce vis-à-vis de Dieu.
Nous sommes tous plus ou moins lépreux moralement. Jésus prend sur lui nos impuretés et nos insuffisances. Sachons en rendre grâce à Dieu.
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