L’assemblée générale du Synode sur la synodalité s'ouvre ce mercredi 4 octobre à Rome. Lancé il y a deux ans par le pape François, ce grand chantier de réflexion sur le fonctionnement de l'Église a pour objectif de réformer les prises de décisions et faciliter la participation de l’ensemble des baptisés, clercs et laïcs, à la vie de l’Église. Mais que se passe-t-il pendant ce temps dans les diocèses ?
Lancé en 2021, le synode a déjà connu plusieurs phases : un travail en petites communautés locales, puis des remontées en diocèse, au niveau national puis continental. Le diocèse de Lyon a lui aussi apporté sa contribution à ce synode pendant la phase de consultation diocésaine.
Mais depuis cette consultation, que s’est-il passé localement ? Un nouveau groupe de travail sur la synodalité a été formé. Le père Didier Rodriguez a été nommé par l'archevêque accompagnateur de ce groupe il y a un an. Mais depuis localement la dynamique s’essouffle un peu. « Ce n’est pas gagné d’avance », confie le père Didier Rodriguez, « il y a des résistances. Ça peut venir des prêtres qui ne pensent pas que l’Église doit prendre la synodalité à bras le corps mais aussi des chrétiens qui s’imaginent que c’est très bien comme ça se passe aujourd’hui et qu’on doit continuer ».
Face à ces freins l’espérance demeure à Lyon. Héloïse, laïque de 24 ans en mission ecclésiale, prend part depuis le début au synode : « on peut critiquer des choses dans l’Église mais si on ne s’implique pas, ou qu’on n’agit pas, on critique dans le vent. C’est important d’être concrètement sur le terrain pour construire des choses ». Elle rêve de tenir une homélie, de prêcher à l’église, que les femmes aient plus de responsabilités dans l’Église. Mais ce qui compte vraiment pour elle, « c’est de se demander comment on avance ensemble avec nos différences et nos sensibilités. Qu’est-ce qu’on garde de l’essentiel de la Bible, de la tradition, du passage de Jésus sur Terre pour que l’Église ait toujours sa place dans l’aujourd’hui ».
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