"Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle"
Méditation de l'évangile (Jn 6, 35-40) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "La vie éternelle" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Source : AELF
L’Évangile d’aujourd’hui nous fait contempler l’unité profonde du Père et du Fils. Cette unité n’est pas seulement une réflexion, une unité théorique, elle est une unité pratique. Le Fils est le visage du Père, le vrai visage de Dieu, il est l’envoyé du Père et toute sa mission s’explique par sa volonté d’être en communion avec le Père, de transmettre sa vie, sa parole, son amour surtout. Nous avons une fausse image de Dieu, une fausse image du Père. Jésus est venu pour nous rappeler qui est vraiment notre Dieu.
Il n’est pas un magicien, qui jouerait avec l’humanité, ou qui la testerait. Il n’est pas tout puissant au sens où nous le comprenons trop souvent. Il n’est pas capable de tout faire au grès de ses envies ou de ses caprices, mais il est capable de tout entreprendre pour le bien de l’humanité, par amour pour nous, jusqu’à se donner lui-même en son propre Fils. Il nous veut surtout libres, capables de répondre à son amour, capables de réaliser de grandes choses et ainsi capables de nous épanouir pleinement.
Il n’est pas un policier ou un juge, même si j’ai un grand respect pour ces deux vocations tellement nécessaires à notre société. Je dirais que ce n’est pas son métier, de vérifier si nous sommes dans le droit chemin ou pas. Il n’est pas là pour nous jauger, pour nous juger. D’ailleurs Jésus le dit dans l’évangile : « mon Père ne juge personne ». En tout cas son jugement n’a rien à voir avec ce que nous imaginons. Son jugement, c’est de nous ouvrir les bras, de se présenter à nous, tel qu’il est, à travers le visage miséricordieux et bienveillant de Jésus. C’est nous qui nous jugeons, c’est nous qui considérons que nous sommes capables ou pas de nous précipiter dans ses bras. Il n’est qu’accueil et souvent c’est nous qui manquons de simplicité pour, tout simplement, nous précipiter, pour nous laisser étreindre contre son cœur paternel contre son cœur maternel.
Pour savoir qui est Dieu, il nous suffit donc de regarder l’attitude de Jésus dans l’évangile : il mange avec les pécheurs, il pardonne et il guérit, il réconforte et il va au contact de tous, parce que personne ne le rebute. Il est venu pour nous sauver et se donner à nous, à travers sa vie, à travers son corps livré. Voilà la réalité, voilà la beauté de notre Dieu. Alors surtout n’ayons pas peur de lui, n’ayons pas peur de nous laisser aimer, de nous laisser sauver, ressusciter par lui, qui peut tout, qui peut aller jusqu’au bout de l’amour, pour nous.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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