Le 1er novembre, les chrétiens célèbrent la Toussaint. En parlant de saint, à quoi correspond le terme "communion des saints" que les pratiquants entendent et prononcent chaque dimanche à la messe, pendant le credo ? En quoi ce terme prend tout son sens à la Toussaint ?
"Je crois à la communion des saints." C’est à la toute fin du Symbole des Apôtres, l’un des deux credo, que l’on trouve cette phrase pleine de mystère.
D’après la théologienne Sandra Bureau, vierge consacrée du diocèse de Lyon et membre de la communauté apostolique Aïn Karem, le terme communion "désigne à la fois la communion aux choses simples comme le fait de communier à l’eucharistie, que nous vivions des mêmes rites ou que nous ayons la même espérance, en même temps, c’est la communion de ceux qui sont saints, qui sont traversés par l’Esprit saint". Il y a donc deux dimensions : un bien commun et d’une communauté que nous formons.
Avant d’être les saints que l’on connaît sur le calendrier, ceux qui ont été canonisés, les saints sont l’ensemble de la communauté chrétienne, une communauté au sein de laquelle existe une certaine solidarité. "Nous sommes tous rattachés à cette même sainteté qui nous traverse notamment par les sacrements que nous recevons", affirme Sandra Bureau. Une conception qui peut donc se rapprocher du protestantisme, qui lui, ne reconnaît pas de Saints comme les catholiques.
S’aider mutuellement pour gagner la gloire du ciel
D’après la vierge consacrée [qui s’est "mariée" à Jésus, sans être religieuse, NDLR], "nous sommes tous rattachés à la sainteté", via l’Esprit saint qui nous traverse notamment par les sacrements que nous recevons. "La communion des saints c’est, résume Sandra Bureau, le fait de partager ensemble le trésor qu’est le christ, et c’est se porter les uns les autres, s’aider mutuellement pour gagner la gloire du ciel."
Pour les catholiques, la Toussaint est aussi l’occasion de fêter l’ensemble les saints. "On peut s’adresser aux saints que nous aimons bien comme s’ils étaient nos contemporains, que ce soit saint Antoine de Padoue, sainte Catherine de Sienne ou saint Joseph. Ils sont ceux qui veillent sur nous et ils peuvent intercéder pour nous. Ils sont là pour que la grâce du ciel, du Seigneur ressuscité puisse nous atteindre, puisse toucher notre cœur", s’exclame la théologienne.
Mais la Toussaint, c’est aussi et surtout "l’espérance que nous allions tous au ciel", rappelle-t-elle. Les catholiques se réjouissent pour ceux qui y ont déjà été élus et prient pour aider leurs défunts à accéder à cet au-delà.
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