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"Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie... " (Mt 25, 14-30)

Un article rédigé par Pasteur Nicole Fabre (50629) - RCF, le 31 août 2024 - Modifié le 31 août 2024
Prière du matin"Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie... " (Mt 25, 14-30)

"Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur "

 

Méditation de l'évangile (Mt 25, 14-30) par la Pasteure Nicole Fabre

 

Chant final : "Agnus Dei" par Samuel Barber

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Un homme qui partait en voyage
appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.

Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents
s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”

    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
    Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Source : AELF

Méditation Pasteur Nicole Fabre

Pour quoi Jésus raconte-t-il cette parabole ; Quel est son but ? Et si c’était pour réveiller nos consciences, pour qu’elles osent enfin accueillir le don qui leur est fait ? Nous sommes à la fin de l’évangile, dans un climat qui se fait de plus en plus lourd pour Jésus : est-ce de son départ aussi qu’il veut parler ? Et si ce récit nous appelait à voir ce qui nous a été donné par lui jusque-là ? S’il apprenait aux disciples et à la foule à regarder tout ce qu’il leur laisse ? Il s’est donné, dans chaque rencontre, chaque guérison, chaque temps gratuit de repas, chaque parole. Il n’a cessé, de tout son être, de parler du Père de chez qui il vient, vers qui il va. Tous ont été émerveillés, déconcertés parfois, mais attentifs à cet homme qui partageait tant. Oui, il a tant confié de lui-même ! Et surtout, il laisse la révélation inouïe de qui est Dieu, depuis toujours. Chacun a pu l’entendre, dans la mesure de ce qu’il a perçu. Maintenant arrive l’heure de son départ. C’est l’heure de faire fructifier ce qu’il a transmis. Le retour du maître, après le temps de l’absence, confirme pour les premiers serviteurs la justesse de leur audace, leur créativité, même minime : lorsqu’ils viennent pour redonner ce qui leur a été confié et le fruit qui en a résulté, ils entendent alors le véritable désir de leur maître : leur confier bien davantage encore. Car dans le mot confier, s’entend celui de confiance. Quant au dernier, il s’est fait un film sur son maître, et il se retrouve bredouille, sans rien. Il n’a pas cru à la vérité de la confiance qui lui était faite et se retrouve seul et nu.

Seigneur, merci pour la vie, pour les relations, pour la création que tu nous confies jour après jour. Merci pour ta confiance. Que nous vivions dans la reconnaissance en ce jour. Que cette reconnaissance éclaire tous ceux et celles que nous rencontrerons.

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