"Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux"
Méditation de l'évangile (Mt 16, 13-19) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Jésus, tu es le Christ" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
Source : AELF
En cette fête des apôtres Pierre et Paul, nous lisons dans l’évangile selon Matthieu le récit de la confession de Pierre, dans la région de Césarée de Philippe, près des sources du Jourdain.
Ce que Pierre révèle sur la personne de Jésus, à savoir qu’il est le Messie d’Israël, Jésus lui déclare qu’il ne l’a pas découvert lui-même. Le Messie, selon la conception juive du moment, devait marcher les armes à la main et mettre les Romains dehors avec l’aide de ses troupes. Reconnaître le Messie dans Celui qui est d’abord doux et humble de cœur, il fallait bien l’intervention divine pour que Pierre le fasse.
Ce que Jésus annonce à Pierre est tout aussi étonnant. Le texte joue sur les mots. En grec, Pierre est Petros, c’est-à-dire une pierre de dimension modeste, un gros caillou, rien de plus. Et Jésus lui déclare qu’il est Petra, c’est-à-dire un rocher. Il faut bien un roc de cette taille-là pour servir de fondations à l’Eglise. C’est Dieu qui est Rocher, comme le chantent souvent les Psaumes. Les bonshommes sur lesquels l’Eglise repose et qui ont en mains les clefs du Royaume sont bien fragiles. On a de multiples occasions de s’en rendre compte.
L’Eglise que constituent les chrétiens doit être consciente de cette fragilité. Il faut qu’elle se réfère constamment au Rocher sur lequel elle repose pour subsister. Certes, en définitive, la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle, mais elle peut connaître à certaines époques des creux de vague nuisibles pour ses membres et pour l’ensemble du monde.
Seigneur, donne ton Esprit Saint aux chefs des différentes communautés chrétiennes, pour qu’ils soient fidèles à leur mission et que leur gouvernance porte des fruits.
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