Au micro de L’atelier des lettres, Edmond Morrel reçoit un(e) écrivain belge. L’émission est d’une durée de 26 minutes.
Pendant la première partie de l’émission, l’invité(e) évoque sa pratique de l’écriture, ouvre les portes de son «laboratoire » d’écriture, nous invite dans son « atelier » …
En seconde partie il/elle évoquera un écrivain belge dont la lecture, l’amitié, la fréquentation ont été déterminantes pour lui. Les écrivains évoqués dans cette deuxième partie sont belges, francophones ou flamands, appartenant au patrimoine littéraire ou (récemment) disparus.
L’émission alternera interview et lectures de brefs extraits.
Il s'agit de constituer un témoignage sonore de ce que signifie la création littéraire (sous les formes les plus diverses : roman, essai, théâtre, nouvelles, BD, journalisme littéraire etc) en Belgique. Ces entretiens permettront d’interroger le « comment » créer et, à partir de là, de susciter confidences, témoignages, interrogations, secrets de fabrication.
Edmond Morrel, détenteur des droits de ces entretiens, les déposera au fur et çà mesure de leurs diffusions aux Archives et Musée de la Littérature. Si l’émission tient ses promesses sur le long terme, à la date du bicentenaire de la révolution belge (septembre 1830-2030), L’atelier des lettres aura réuni les évocations de 60 écrivains du patrimoine, évoqués par 60 écrivains contemporains (deux émissions par mois au cours des 30 mois de septembre 2022 à septembre 2030), soit 120 actrices et acteurs de la vie littéraire (au sens large: roman, poésie, théâtre, essais, BD…) belge, en langue française et néerlandaise.
Daniel Simon accueille Edmond Morrel dans son atelier des lettres, c’est à dire ce lieu radiophonique où ils tenteront d’identifier la manière de travailler, d’inventer des histoires, d’y installer des personnages…de l’écrivain, poète, romancier, chroniqueur , éditeur.
Pour ouvrir la séquence, Edmond Morrel cite un fragment d’article¹ qu’il consacrait en 2015 au recueil A côté du sentier et qui s’applique aujourd’hui encore : « Daniel Simon nous surprend quelles que soient les fenêtres qu’il ouvre sur le monde : ses propres romans et nouvelles, ceux qu’il édite, met en scène, met en ligne sur son blog, partage sur sa page Facebook. Ses grands yeux, tels ceux d’un oiseau de nuit, toujours aux aguets veillent à ne rien perdre de ce qu’il faut dénoncer ou applaudir, et qu’il transforme avec des mots qui sont autant de balises pour nous aider à piloter au milieu des vagues scélérates et des lâches ouragans, l’esquif de nos consciences. »
Au cours de la première partie de l’émission, Daniel Simon évoque les différentes étapes de sa vocation littéraire, ses engagements dans le monde culturel, son travail d’éditeur et de dramaturge, permettant à l’auditeur de savoir comment, de livre en livre, une œuvre se construit, mais aussi, dans son cas, comment la littérature se transmet : jouée sur des scènes de théâtre, publiée par vos soins, mises en évidence dans vos articles et chroniques ?
Nombreux seront celles et ceux auxquels ne dira rien le nom de l'« invité patrimonial » de Daniel Simon : Hubert Chatelion dont les Éditions Névrosées² viennent en effet de sortir de l’oubli son roman Sous-Dostoievski³.
En guise de conclusion à cette émission, Edmond Morrel évoque l’article qu’il publiait à propos permettez-moi d’évoquer ce que j’écrivais naguère à propos d’un autre recueil de son invité, « Positions pour la lecture ».
« Chacune de ces pages, chaque ligne de chaque page, inspirent, hypnotisent, fascinent, comme si le lecteur y trouvait chaque fois, à lui destinés, le mot, la phrase, l’assemblage poétique qui dit exactement ce qu’il a pu ressentir en lisant tel roman d’aventure, tel faux grand livre, ou en écoutant « la voix de la lecture silencieuse ». Et puis, il y a aussi les blessures ouvertes: celles provoquées par l’avis indifférent du critique, par la critique indifférente du lecteur distrait.
Il est coutume de déplorer l’absence d’engagement de la pensée pour décrypter le naufrage du monde et des hommes. Mais c’est là négliger la force de la littérature. Daniel Simon nous invite à retrouver la fragile puissance de la poésie, faisant résonner sur le champ de bataille à faire résonner les indignations plutôt que les escamoter. »
¹ Article réédité dans « L’ivresse des livres » : http://edmondmorrel.be/?p=2242
² Site des Editions Névrosée : https://www.nevrosee.be/
³ Livre disponible en librairie et sur le site : https://www.nevrosee.be/produit/sous-dostoievski-hubert-chatelion/
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