La chronique des Petits Frères des Pauvres

La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, ou loi Kouchner, a 20 ans. Une loi qui s'oppose à la toute-puissance du médecin dans la relation avec son patient. Elle affirme qu'avant d'être considérées comme vulnérables, les personnes malades sont titulaires de droits à respecter. Elle aborde l'ensemble de ces droits mais également la qualité des soins et la manière dont les usagers sont représentés et défendus dans la système de santé. Elle pose également la possibilité de refuser un traitement. Ce qui a ensuite ouvert la voie à d'autres lois sur la prise en charge des personnes malades. Je veux bien sûr ici parler des lois portant sur les personnes en fin de vie, en 2005 puis en 2016...

L'association Les petits frères des pauvres s'inscrit pleinement dans le mouvement des soins palliatifs, qui envisage la prise en charge de la douleur de façon globale... Nous savons aujourd'hui que seulement un tiers des personnes qui en auraient besoin y ont accès. Ce qui compte, c'est de mourir entouré. Avec nos équipes de bénévoles, notamment les équipes spécifiques qui interviennent auprès des personnes en fin de vie, nous nous tenons présents aux côtés de celles et ceux qui sont dans une grande fragilité. Nous intervenons à domicile, en Ehpad, à l'hôpital, en unité de soins palliatifs, en milieu pénitentiaire, pour apporter présence et soutien. Les besoins sont immenses, les projets nombreux, alors rejoignez-nous !

L'association Les Petits frères des pauvres vient de fêter les 15 ans de son dispositif Solitud'écoute. Une ligne d'écoute gratuite et anonyme, qui fonctionne 365 jours par an, grâce à 56 bénévoles. L'écoute, sans aucun jugement, de ce que les personnes âgées ont besoin de nous confier, est très précieuse car elle soulage. Mais elle nous enseigne aussi. Existe-t-il une solitude spécifique à la personne très âgée ? Il nous semble que oui. C'est la solitude de ceux qui ont trop perdu - parents, conjoint, amis... C'est la solitude de celui qui reste le dernier témoin d'une époque, de celle qui n'a plus personne à qui dire : "Te souviens-tu ?" Ces nouveaux centenaires, de plus en plus nombreux, sont les premiers à vivre aussi longtemps. Ils éprouvent en pionniers ces longues existences sans que la société n'ait pu leur donner vraiment une place. Autrefois les vieillards mouraient plus jeunes et moins dépendants.

Cinq centenaires français sur six sont des femmes. À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, mardi 8 mars, Claire Granger rend hommage aux femmes de plus de 100, de véritable de l'évolution des droits des femmes.