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230 millions d'enfants sont sans identité
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230 millions d'enfants sont sans identité

Un article rédigé par Christian Vadon - RCF,  -  Modifié le 14 mars 2018
​Au moment où les départements sollicitent l’aide du gouvernement pour faire face à l’afflux des mineurs étrangers isolés, 230 millions d’enfants sont sans identité dans le monde.

Un enfant sur trois dans le monde n’a jamais été déclaré à sa naissance. Les enfants dits fantômes, et qui se retrouvent souvent en proie à tous les abus. La députée du Calvados, Laurence Dumont, secrétaire de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a décidé de s’attaquer à cette problématique. Elle évoque la manière dont on s’aperçoit qu’un enfant est sans identité.

"Ces enfants, quand ils sont dans leur village, ils savent très bien comment ils s’appellent, comment s’appellent leurs parents, ils sont connus de tous. Et quand ils essaient de passer un examen, on se rend compte qu’ils n’ont pas été enregistrés à l’état civil. Souvent par méconnaissance de leurs parents des conséquences que cela peut avoir, mais aussi à cause de difficultés matérielles ou financières évidentes. Il y a des pays où il faut payer pour avoir un acte de naissance et il y a beaucoup de pays où les centres d’état civil sont très éloignés des lieux d’habitation. Et donc parfois on ne le fait pas. Compte tenu des conséquences que cela a pour eux, aucun droit, ces enfants sont la proie de tous les pires trafics sur la planète. C’est dans ce vivier d’enfants que l’on trouve les enfants soldats, la prostitution enfantine, l’esclavage, les trafics d’organe etc…  Avec le rectorat de Caen, nous avons lancé un appel à projet qui a déjà eu lieu l’an dernier où on demande aux jeunes de nous aider à communiquer sur cette problématique" explique Laurence Dumont.

Quelles sont les solutions ?

"J’ai rencontré un jeune ingénieur du Burkina, qui a mis en œuvre un bracelet, comme ceux que l’on met aux enfants à la naissance. Dans celui-ci, il y a un code à bulles, réparties de manière aléatoire de sorte qu’il n’y en a pas un pareil. Et en Afrique, comme il y a beaucoup de téléphones portables, il y a une application qui a été développée. La femme qui accouche scanne le code à bulles qui est sur le bracelet, c’est envoyé au centre d’état civil, et revient automatiquement sur le téléphone l’acte de naissance. C’est une technologie très simple" ajoute la députée.

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