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Anorexie, une faim de l'âme
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Anorexie, une faim de l'âme

RCF,  -  Modifié le 30 juin 2020
L’anorexie touche notamment les jeunes. Une épreuve douloureuse, aussi bien pour la personne qui en est atteinte que pour sa famille.
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« Cette maladie est un enfer. Si je pouvais changer mon comportement, je le ferais tout de suite. Ça fait douze ans que j’y mets toute ma bonne volonté ». C’est effectivement de son anorexie que Victoire parle ainsi dans la revue Ombres et Lumière, qui consacre un dossier remarquable à cette maladie. L’enfer de Victoire, c’est -dit-elle- « que chaque bouchée à avaler me brûle… Je ne supporte pas d’avoir de la chair sur les os ». Elle a l’impression d’être énorme, elle qui ne fait que 35 kg.
 
Plus de six cent mille jeunes en France souffrent comme Victoire de TCA « Troubles des conduites alimentaires ». Le docteur Godart, pédopsychiatre, nous rappelle que les origines de ces maladies sont psychologiques, pas organiques. Les facteurs sont multiples, qui se conjuguent et rendent les sujets vulnérables : antécédents familiaux, difficultés relationnelles, traumatismes d’enfance… Les traitements sont de plus en plus adaptés à chaque patient. Ils associent travail psychologique, individuel et familial, approches corporelles, massages, relaxation, parfois des médicaments... Un seul point commun nous dit le Docteur Godart : « Sans renutrition, on ne peut arriver à rien, car le cerveau fonctionne de manière inadaptée ».

La bonne nouvelle, c’est qu’on fait de réels progrès dans le traitement. On guérit de plus en plus vite de l’anorexie. La condition, c’est de repérer très tôt les symptômes, et là, on peut faire encore de gros progrès en formant les soignants de proximité. On prend aussi soin de plus en plus des familles, qui vivent elles aussi un enfer : « En voyant ma fille s’auto-détruire, j’ai ressenti beaucoup de culpabilité et d’angoisse » témoigne une maman.

Derrière cette autodestruction, se révèle en fait un douloureux appel à la vie : « J’ai pris conscience que, dans ma maladie, d’une certaine manière, je refusais le don de la vie que Dieu me faisait » - témoigne Hélène, aujourd’hui guérie. Ce que confirme le Père Geffroy, proche de personnes malades psychiques : « Le choix de la vie est parfois empêché par une volonté blessée » dit-il, invitant la personne malade à écouter sa petite voix intérieure qui dit « Choisis la vie ». Il ajoute : « N’oublie pas que dans la traversée de cette souffrance psychique, il y en toi un lieu inviolable, un sanctuaire où Dieu est présent, il t’attend et t’espère ». Comme si l’anorexie était aussi la manifestation d’une faim de l’âme, pour un Dieu qui s’est fait Pain de Vie.
 

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