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Jean-Pierre Mignard: "Emmanuel Macron pense qu'il faut aller vite"
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Jean-Pierre Mignard: "Emmanuel Macron pense qu'il faut aller vite"

RCF,  -  Modifié le 14 mai 2018
Militant de gauche, catholique, avocat, ami de François Hollande et soutien d’Emmanuel Macron, Jean-Pierre Mignard est le Grand Invité de la Matinale RCF.
Camille Dujoncquoy RCF Camille Dujoncquoy RCF

Réagissant à l’attentat perpétré samedi soir dans les rues du second arrondissement de la capitale parisienne, Jean-Pierre Mignard estime que face à ce terrorisme "low cost", il n’y a pas d’autres solutions que d’investir en matière de renseignement et d’informations. "Il faut savoir qui est qui, et comment suivre au plus près les personnes qui peuvent passer à l’acte. C’est un réglage très fin qui doit concilier les libertés et la protection des personnes dans notre société. C’est tout l’enjeu du débat autour des fichés S" explique l’avocat.
 

"La France ne peut pas perdre de temps"

Il y a un an, Emmanuel Macron et François Hollande se serraient la main sur le perron de l’Elysée, lors de la passation de pouvoir. Ami de l’ancien chef de l’Etat, Jean-Pierre Mignard a choisi de soutenir Emmanuel Macron. "Pour moi qui suit de tradition rocardienne, il me semble encore que la manière de constituer un grand camp politique central dans la République est indispensable. Dans ce système, Emmanuel Macron a pris l’initiative" ajoute-t-il.

Avec Emmanuel Macron, "il y a une idée politique. La France ne peut pas perdre de temps. Il faut aller vite. La notion de temps est majeure pour comprendre sa politique. Il veut être un interlocuteur entendu et ferme, notamment vis-à-vis de l’Union européenne. La France doit être leader sur ce plan. Il doit aller vite. Ce qui peut parfois expliquer une sorte de brutalité dans ses choix de réforme interne. Il sera jugé sur la question de son rapport au temps à la fin de son mandat" précise Jean-Pierre Mignard.
 

"Le pouvoir ne peut pas tout de haut"

Concernant la politique sociale d’Emmanuel Macron, critiquée par une partie de la gauche française, l’homme de gauche qu’est Jean-Pierre Mignard rappelle qu’il s’était opposé à certaines mesures prises sous le quinquennat de François Hollande, notamment concernant la déchéance de nationalité et les conditions dans lesquelles la loi El Khomri a été votée au gouvernement. "Le pouvoir ne peut pas tout de haut. Quand Emmanuel Macron pense qu’il faut aller vite, il introduit une notion de verticalité. Mais attention, une société ne se réforme jamais sans l’accord de cette société elle-même" prévient l’avocat.

Ce dernier vient de publier un ouvrage sur l’empire des données, "Essai sur la société, les algorithmes et la loi" (éd. Don Quichotte). Il y dénonce un  "coup-data". "Les data sont des données massives dont nous sommes les producteurs. Il n’y a pas de complot. Nous produisons des informations sur mille choses. Ces données sont une richesse, sur le plan publicitaire, dans des domaines comme la santé, la justice, la police. Des ressources utiles mais extrêmement menaçantes. Une découverte peut être de l’or ou du charbon, d’où le règlement général sur la protection des données en Europe" conclut Jean-Pierre Mignard.

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