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La bienveillance pour sauver le monde
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La bienveillance pour sauver le monde

RCF,  -  Modifié le 10 avril 2019
Cette semaine, le Parisien faisait sa Une sur la bienveillance comme nouvelle méthode de management dans les entreprises.
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Le propos était non seulement de montrer qu’elle était une valeur en vogue, mais aussi qu’elle avait un impact économique mesurable sur l’efficacité des équipes. Une perspective très libérale finalement. Néanmoins, la bienveillance est probablement l’une des choses dont le monde a le plus besoin en ce moment.

Avec Coexister nous avons fait de la bienveillance une valeur centrale et cardinale depuis 2009. Dans les débuts du mouvement, quand nous n’étions encore que quelques dizaines en France, combien de fois avions-nous été accusés, avec les cofondateurs, d’être des "intégristes de la bienveillance".

Progressivement depuis quelques années, une certaine idée de la bienveillance s'est progressivement imposée dans le débat public comme le fait de "vouloir du bien pour quelqu'un". Des candidats aux présidentielles, en passant par des journalistes, jusqu'aux livres de grande audience en librairie, la bienveillance est devenue un concept contemporain incontournable, recherché ou décrié.

Pour nous, la bienveillance se traduisait plutôt comme le fait de "voir le bien en quelqu'un", la bien-voyance en quelque sorte, et de donner la charge des preuves aux mauvaises intentions plutôt qu'aux bonnes. C'est à dire que jusqu'à preuve du contraire, quand je vois quelqu'un agir j'imagine qu'il a de bonnes raisons de le faire, jusqu'à preuve du contraire encore, plutôt que l'inverse. On peut appeler ça "l'a priori favorable", une forme de présomption d'innocence relationnelle et sociale.

La bienveillance serait cet état de foi, vis-à-vis de l’autre, une confiance qu’il y a en lui quelque chose de bon. La bienveillance, c’est voir le bien. Voir le bien en lui. Ça veut dire concrètement que lorsqu’il fait quelque chose, même si cela peut me troubler ou m’étonner, il a de bonnes raisons de le faire, jusqu’à preuve du contraire. Combien de fois faisons-nous l’inverse ? Par suspicion, procès d’intention ou méfiance, nous soupçonnons notre interlocuteur d’agir pour de mauvaises raisons, jusqu’à preuve du contraire.

La charge de la preuve est à la bonté. Avec la bienveillance, nous inversons le raisonnement. Il n’y a plus besoin de faire preuve de sa bonté, mon interlocuteur est bon par défaut. La bienveillance n’est pas la complaisance. Quand la bienveillance est réellement vécue, profondément ancrée dans le cœur de chacun, alors la contradiction, la divergence, le désaccord, deviennent un cadeau pour l’autre.

Quoi qu'il en soit c'est une victoire collective, sociale et sociétale, d'avoir contribué à faire de la bienveillance c'est qu'elle est en train de devenir en ce moment ! Soyons bienveillants et bienveillantes les uns, les unes, les autres !

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