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Le commerce équitable à l'honneur pendant deux semaines

Un article rédigé par Christian Vadon - RCF,  - Modifié le 16 mai 2019
Alors que la quinzaine du commerce équitable s'est ouverte le 13 mai dernier, nous revenons sur ce modèle économique avec Julie Stoll, déléguée générale du commerce équitable France.
Banane commerce équitable Banane commerce équitable

Depuis lundi, le commerce équitable est mis à l’honneur. Plus que jamais, il est pertinent pour répondre aux défis de la transition écologique, sociale et solidaire. Du gagnant-gagnant pour la rémunération des petits producteurs locaux, pour la qualité des produits pour les consommateurs et pour la préservation de l’environnement. D’ailleurs, cette année, le climat est au cœur de cette quinzaine. Christian Vadon s’entretient avec  Julie Stoll, délégué générale du Commerce Équitable France.
 

Alors ça fait une trentaine d'années que ça existe, quels sont déjà les résultats du commerce équitable ? 

"En France, il y a à peu près un milliard trois cent millions d'euros de produits issus du commerce équitable qui sont vendus au consommateurs français en 2018, ça représente un peu plus de trois millions de producteurs dans les pays du sud, et on est en phase de faire comprendre à une majorité de consommateurs que à travers sa consommation on peut agir pour résoudre des problèmes."
 

Alors jusqu'à présent on a beaucoup entendu parler du commerce équitable dans des échanges nord-sud, est-ce qu'on peut imaginer des échanges sud-sud et nord-nord ? 

"Tout à fait, et les deux se développent, il faut savoir qu'en France il y a une définition légale du commerce équitable qui est entérinée dans la loi sur l'économie sociale et solidaire de 2014, mais elle rend possible des éhcnages commerce équitable nord-nord, donc ça veut dire français ou européen, en tout cas il n'y a plus de barrières géographiques au commerce équitable, la pertinence de cette démarche a été démontrée d'abord avec des relations entre des entreprises européennes et des producteurs des pays du sud, des pays en développement, mais cette démarche là étant pertinente, étant efficace pour diminuer la pauvreté, pour protéger l'environnement, il n'y aucune raison pour qu'elle ne se développe pas ici en France, mais aussi dans une relation sud-sud, vous avez raison, au sein même des continents du sud."
 

Cette année la thématique est autour du climat et des conséquences de ce changement du climat sur les productions là encore dans le monde entier, quels sont les défis qui sont posés ? 

"Bon déjà le réchauffement climatique aujourd'hui on sait qu'il est dû à l'action humaine, et dans l'action humaine, notre alimentation elle pèse pour à peu près un quart des émissions de gaz à effet de serre, donc il y a un enjeu très fort à changer notre alimentation et à changer notre agriculture, et il faut savoir que l'agriculture est aussi victime, c'est à dire que le réchauffement climatique va créer des perturbations au niveau du fonctionnement des écosystèmes qui vont mettre en danger la manière dont les producteurs et les productrices du monde aujourd'hui cultivent l'alimentation dont on a besoin. Et pour ça, les producteurs et les paysans ils ont besoin d'investir dans des nouvelles manières de faire, dans de la recherche, dans des modes de production qui vont utiliser moins d'agents chimiques et qui souvent vont utiliser plus de main d'oeuvre. Donc pour investir là dedans ils ont besoin d'un prix qui soit rénumérateur, ils ont beosin de visibilité, c'est à dire d'avoir des partenariats commerciaux qui les assurent que leurs investissements ils vont pouvoir les rentabiliser sur la durée plurianuelle, et ça c'est exactement les règles du commerce équitable. Donc ça tombe bien, et on s'apperçoit dans les filières des pays du sud comme dans les filières françaises que les démarches de commerce équitable elles permettent cette transition agroécologique de l'agriculture et des agriculteurs et des agricultrices, c'est pour ça que aujourd'hui par exemple, plus de 80% des produits de commerce équitable qui viennent des pays du sud, ils sont également bio. Donc on voit qu'il y a un lien très fort en fait entre la justice économique et des modes de production qui répondent à ce défi et à cet enjeu du réchauffement climatique."

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