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Le défi de la fécondité dont le taux est en baisse
Présentée par Pascale Morinière PR-26729

© DR
Les chiffres de la démographie sont sur le point d’être publiés. Ils révèlent une diminution du taux de fécondité.
Le bilan de l’INSEE confirme la diminution du taux de fécondité. En 2020, il n’y a eu que 700.000 naissances, un chiffre qui n’a jamais été aussi bas depuis 1945 ! Et il est né 100.000 enfants de moins qu’il y a dix ans.
Pourtant, une étude commandée par l’UNAF montre que le désir d'enfant des Français n’a pas diminué pendant ces dix années. Il demeure très stable et très supérieur au taux de fécondité. Les Français souhaitent avoir 2,39 enfants alors que le taux de fécondité est à 1,87, en baisse chaque année depuis 6 ans. Autrement dit, une femme sur 2 aurait voulu avoir 1 enfant de plus !
Il y a un lien entre la baisse de la natalité et les coups de rabots répétés sur la politique familiale depuis 2013 (mise sous conditions de ressources des allocations familiales, diminution par deux fois du plafond du quotient familial, raccourcissement de l'indemnisation du congé parental, décalage de la prime de naissance, durcissement des conditions pour les aides à la garde d'enfant…).
Ce n’est pas anecdotique car notre système de protection sociale est fondé sur la contribution des actifs. Qu’il s’agisse des retraites ou de la protection maladie ou des allocations familiales, ceux qui travaillent cotisent pour les autres. Si la population baisse, le nombre de cotisants diminue et cela fragilise tout notre système. Nous n’aurions pas de problèmes de retraites avec une natalité dynamique !
Nous préconisons de viser à ce que les Français aient le nombre d’enfants souhaité grâce à une politique ambitieuse. Il faudrait augmenter le plafond du quotient familial et supprimer la mise sous conditions de ressources de toutes les mesures à caractère familial. On réaliserait ainsi une solidarité horizontale à revenu égal vers les familles avec enfants. Ce sont ces familles-là qui paieront la retraite des autres et permettront l’équilibre de l’assurance maladie et des dispositifs de dépendance.
Il faut y ajouter le développement de modes de gardes et de congés parentaux souples, le soutien à la parentalité, à la préparation au mariage civil et à la médiation familiale et conjugale. Développer la politique familiale, c’est vraiment investir pour l’avenir !
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