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Le livre imprimé à la demande
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Le livre imprimé à la demande

RCF,  -  Modifié le 17 avril 2018
Cette semaine, Patrick Lonchampt a choisi de nous parler du livre à la demande.
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Cela peut paraître étonnant, mais aujourd’hui il devient presque possible de consommer les livres comme on consomme la musique ! La croissance des liseuses type kindle et de la mise à disposition des ouvrages numérique ne semble pas me donner tort. Cependant, cette forme de consommation reste marginale en France, puisqu'elle ne représente que 3.5% des livres vendus. Même si ce micromarché progresse régulièrement, on est en effet très loin des États-Unis et du Royaume-Uni, où la part de cette forme de consommation de livres avoisine les 20 %.

Mais ce dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est de l'innovation lancée par l'entreprise Interforum. Depuis juin 2017, ce distributeur permet aux 200 maisons d’édition clientes d’imprimer n’importe quel ouvrage de ses collections même si celui-ci est épuisé. Cela signifie que nous pouvons commander n'importe quel ouvrage rare ou épuisé, sans restriction, à condition que le livre fasse partie des 10.000 titres dont le texte a déjà été numérisé (sur un potentiel de 40.000). Mais ce qui est le plus étonnant dans cette solution innovante « COPERNIC », développée par l’américain Epac Systèmes, c’est sa rapidité : cette machine permet à Interforum d’imprimer de 1 à 3000 exemplaire dans les deux heures qui suivent la commande que vous avez passée à votre libraire, pour une livraison dès le lendemain ! Si bien que votre ouvrage n’apparait plus jamais comme épuisé dans les bases de données. Ce système permet d’imprimer un livre différent toutes les quatre secondes soit 20.000 exemplaires par jour.
 
Selon Éric Lévy, directeur général d’Interforum, « l’enjeu était que la qualité soit identique à l’impression traditionnelle ». Mais les enjeux sont surtout économiques. Premièrement pour les auteurs, qui pourront ainsi maintenir leurs ouvrages plus longtemps à la vente. Deuxièmement pour les maisons d’édition qui n’auront plus à faire face aux invendus, et ressortir si nécessaire leurs fonds de catalogue. D’ailleurs Olivier Bétourné, directeur des éditions du Seuil précise que sur 17.000 références, près de 6000 titres ne sont pas exploités. Troisièmement pour Interforum qui gagne en transport, en temps de préparation, et libère du stock puisqu’il faut savoir qu’aujourd’hui le stock est évalué à 110 millions d’ouvrages. 22 millions partent chaque année au pilon. Enfin pour les libraires pour qui l’impression à la commande va enfin permettre de concurrencer Amazon !

Le livre papier n'appartient donc pas au passé ! Et quand bien même il viendrait à disparaître, il n’en demeurera pas moins que les auteurs continueront à écrire pour le bonheur de tous. On peut dire que le système COPERNIC d’Epac systèmes est, sans mauvais jeu de mot, une vraie révolution.

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