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Nicolas Curien : "le DAB+ c'est plus de radio"
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Nicolas Curien : "le DAB+ c'est plus de radio"

RCF,  -  Modifié le 5 décembre 2018
Membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Nicolas Curien est le Grand Invité de la Matinale de RCF.
Fanny Cohen Moreau Fanny Cohen Moreau

A l’occasion du lancement de RCF à Lyon et à Strasbourg sur la radio numérique terrestre, aussi appelé le DAB +, Nicolas Curien, l’un des sept sages du CSA, le conseil supérieur de l’audiovisuel, explique les enjeux de cette nouvelle technologie pour les médias radiophoniques. Il estime notamment que l’on écoutera de plus en plus la radio dans les voitures, "l’écoute en mobilité est importante", d’où l’importance du DAB+. "La radio restera éternellement un média important car la voix a un effet d’intimité et de proximité que n’a pas forcément l’image".

Une nouvelle technologie

Le DAB+ (Digital Audio Broadcasting) est un nouveau canal de diffusion qui apporte le numérique par les ondes, mais sur d’autres fréquences que la FM. "Son avantage est un son de meilleure qualité, on change de dimension pour la qualité sonore, c’est important pour les radios musicales et pour les radios parlées, on va se rapprocher des gens".  

Il y a actuellement une saturation de la FM et le DAB+ va permettre de laisser plus de place à la création radiophonique, "on a besoin d’embarquer tout le monde à bord, toutes les espèces de radios" explique Nicolas Curien. "Nous avons déjà l’adhésion des radios privées et nous attendons avec impatience celle des radios nationales, les négociations sont en cours actuellement et je suis assez optimiste, même si c’est une question de budget".
 

Pas la fin de la FM

Sur le DAB+, des pays sont plus en avance comme la Norvège "qui a basculé presque entièrement". Mais Nicolas Curien ne peut annoncer la fin de la FM, "ce serait totalement inconséquent, mais à très long terme elle ne survivra que très marginalement dans un monde qui sera tout numérique".

Les radios associatives auront toute leur place avec cette nouvelle technologie, "le choix qu’on a fait au CSA c’est de privilégier dans un temps les plus zones et les plus rentables, et après 2020 on densifira pour aller vers les zones moins denses et beaucoup de radios associatives et locales pourront se lancer".

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