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SNCF: "le ferroviaire n'est pas pertinent en zone rurale" explique Yves Crozet
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SNCF: "le ferroviaire n'est pas pertinent en zone rurale" explique Yves Crozet

RCF,  -  Modifié le 22 février 2018
​La concertation sur la réforme du rail est ouverte. Le chantier s’annonce néanmoins compliqué pour le gouvernement.
Pixabay Pixabay

Après les dirigeants de la SNCF et les syndicats, les usagers et les élus sont également reçus cette semaine au ministère des Transports. Ce qui fait grincer des dents, c’est la fermeture de certaines lignes évoquée par le rapport Spinetta. Des lignes déficitaires qui pèsent lourd dans le budget de la SNCF. Peut-on s’en passer ? Par quoi les remplacer ?

Est-ce-qu’on peut se passer de ces lignes secondaires ?

"Du point de vue économique, ces lignes secondaires posent un problème de soutenabilité puisqu’elles représentent près d’un tiers du réseau et entre 1 et 2 % du trafic. Il faut savoir qu’entretenir une ligne ferroviaire coûte entre 50 000 et 100 000 euros par an et par kilomètre. S’il n’y a dans les trains que 15 ou 25 personnes, il est légitime de se poser la question" explique Yves Crozet, professeur à l’Université de Lyon et membre du laboratoire économie et transports.

Si on les ferme, par quoi peut-on les remplacer ?

"Il faut d’abord rappeler que c’est une opération qui a déjà été réalisée puisque depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a fermé 10 000 kilomètres de ligne sur un réseau qui en contenait 40 000. On a fermé un quart des lignes. Là il ne s’agira sans doute pas de fermer un tiers des lignes mais de regarder région par région quelles sont les lignes qui pourraient être remplacées essentiellement par des autocars" ajoute Yves Crozet.

Comment faire pour développer en parallèle ces transports et inciter les gens à les prendre ?

"Comme le dit le rapport Spinetta, il y a un problème de zone de pertinence du ferroviaire. Le ferroviaire n’est pas très pertinent en zone rurale profonde quand on a très peu de voyageurs. Par contre le ferroviaire est très pertinent pour approvisionner les grandes villes où là vous avez des niveaux de trafic très élevés, des trains qui sont bondés le matin et où il faut améliorer la qualité et la fréquence des trains. C’est là-dessus qu’il faut travailler" conclut ce spécialiste des transports.

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