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Rentrée scolaire: l'Unicef dénonce les violences commises aux abords des écoles
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Rentrée scolaire: l'Unicef dénonce les violences commises aux abords des écoles

RCF,  -  Modifié le 10 septembre 2018
La moitié des adolescents dans le monde sont victimes d’actes de violence à l’école et aux abords de l’école. C’est ce que dénonce l’Unicef dans un récent rapport.
Pixabay Pixabay

Violences croissantes, de différentes formes, parfois des plus extrêmes comme la guerre ou des plus insidieuses comme le harcèlement. Le rapport de l’Unicef est lourd d’informations.

150 millions d’ados de 13 à 15 ans subissent à travers le monde des violences. Dans le détail, quelles formes cela peut-il prendre ?

"En fonction des pays cela peut évidemment prendre de très nombreuses formes. En France, on est plus sur des situations de cyber harcèlement alors que dans d’autres pays cela peut aller jusqu’à des attaques sur des écoles, ou des armes présentes dans les écoles. Ce que l’on constate dans ce rapport, c’est que les enfants, quel que soit leur pays, quelle que soit leur situation économique, ne sont pas à l’abri de violences à l’école et aux abords des écoles" explique â€‹Céline Hein, chargée de plaidoyer à Unicef France.
 

Quels sont les auteurs de ces différents actes ?

"Ce sont souvent des violences entre pairs. Donc des violences d’enfants et de jeunes envers des enfants et des jeunes. C’est notamment le cas pour le harcèlement. Mais cela peut aussi être le cas des enseignants ou de l’équipe éducative envers des enfants, ou d’autres membres de la communauté qui s’insèrent à l’école ou aux abords de l’école" ajoute-t-elle.
 

La France n’échappe pas à cette violence. Comment expliquer cela ? Y-a-t-il des moyens de prévenir ces violences ?

"Pour expliquer cela, on peut constater que ce sont des phénomènes de violence en-dehors de l’école, et que l’école n’est pas une bulle. Elle est tout à fait perméables sur les sphères qui l’entourent et notamment la sphère digitale. L’Unicef accompagne en France les mouvements nationaux pour lutter contre ces violences à tout niveau. En France, on travaille avec le ministère de l’Education nationale dans le cadre d’une campagne non au harcèlement, qui propose à différents acteurs de l’éducation et aux enfants eux-mêmes différents outils pour lutter contre ces violences" lance Céline Hein.
 

La solution passerait donc d’abord par de l’information ?

"On en est convaincu. Mais il y a différents niveaux de prévention. Des investissements pour la sécurité à l’école, s’assurer que les transports scolaires et que les routes dans certains pays pour accéder à l’école sont sécurisés, la formation des enseignants peut être une bonne piste, et bien sûr impliquer les parents et toutes les communautés éducatives autour" précise-t-elle.
 

On a justement l’impression que les parents sont un peu les oubliés de cette étude ?

"On aime bien passer par les enfants et les jeunes eux-mêmes. On pense qu’en donnant des billes aux jeunes, cela aura un impact sur leurs parents. Bien sûr il faut que les parents soient impliqués dans toutes ces démarches, et que les violences soient combattues à tout niveau. On souhaiterait que les enfants et les jeunes s’engagent eux-mêmes pour des écoles libres de toute violence. Ce sont eux les plus efficaces pour porter ces messages" conclut Céline Hein.

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