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Le masque et le vaccin : des relais de fraternité ?
Présentée par Soeur Catherine Fino PR-27265

© DR
Sœur Catherine Fino insiste sur le besoin de faire fraternité pour affronter l'épidémie de Covid-19.
Les médias se font l’écho de nos contradictions : nous voulons des masques lorsqu’ils ne sont pas disponibles, et quand nous les avons, nous ne les portons pas toujours ou avec négligence. La majorité d’entre nous avait peur du vaccin et de ses effets néfastes, mais si la possibilité de se faire vacciner tarde trop, cela devient intolérable. Et ces tensions s’ajoutent aux contraintes pour renforcer notre sentiment d’oppression et notre besoin vital de mobilité et de vie sociale.
C’est oublier que le combat contre le Covid se vit ensemble. Nous avons appris lors du confinement que la protection sanitaire ne doit pas contraindre les personnes à l’isolement et à la passivité : des personnes âgées en sont mortes, de jeunes étudiants aussi. Tous ne sont pas en première ligne pour rompre ces solitudes, mais de la même manière que le masque devient un signe de reconnaissance entre personnes soucieuses de protection réciproque, le vaccin doit être un acte de fraternité collective pour que cesse la circulation du virus au fur et à mesure qu’il perd son pouvoir de nuisance, si bien que chacun contribue à la sécurité des autres.
La citoyenneté se construit ensemble. J’entendais à la radio le témoignage d’étudiants qui s’engagent comme bénévoles pour rendre service et pour sortir de leur isolement. Dans un centre de vaccination allemand, il y a de la place pour eux : ils guident les personnes à leur arrivée, et discutent ensuite avec elles pendant le temps de surveillance après la vaccination. Ainsi, de part et d’autre, l’angoisse s’atténue, et on a l’assurance de retrouver des visages fraternels à la deuxième visite. Cette collaboration me rappelle le courage des jeunes étudiants et apprentis de Turin – souvent des jeunes sortis de la rue - que Don Bosco a mobilisé durant l’été 1854, pour aller aider les familles touchées par le choléra, les malades de la rue, ou prêter main-forte dans les hôpitaux débordés.
Au plan politique ou éducatif, il s’agit de repérer les bonnes volontés qui demeurent là on ne les aurait pas imaginées, par exemple dans des jeunes ou moins jeunes en voie de désocialisation, leur faire confiance au point de leur donner confiance en eux, et construire ensemble les conditions de la fraternité. Et pour chacun d’entre nous, face à la peur qui amplifie les fakes-news, ou à l’impatience qui redouble de critiques, nous pouvons veiller à diffuser les bonnes nouvelles de la solidarité quotidienne, qui redonnent le goût du vivre ensemble, même au cœur de l’incertitude et de la solitude.
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